vendredi 27 février 2009

Besoin de clarté

La période de crise politique doit conduire à une remise en question de certaines conceptions, pratiques et stratégies dans la vie du pays en général. La crise a certainement sa ou ses causes. Il y a lieu donc pour les dirigeants d’être attentifs à ces revendications.

La deuxième rencontre de Marc RAVALOMANANA et de Andry RAJOELINA hier entre justement dans le cadre de cette écoute réciproque dans le but de trouver le dénouement de ce conflit politique.

L’on sait de par les journaux et les sites malagasy que Andry RAJOELINA a axé ses revendications hier, lundi 23 février 2009, sur trois points :

- La démission du gouvernement de Jacques RABEMANANJARA,
- La suppression du PDS actuel, Guy Rivo RANDRIANARISOA,
- L’accès à la RNM et la TVM ,
- La libération de Monsieur RANJIVASON Jean Théodore, ancien ministre de l’Education nationale, d’abord, de la Fonction publique et des lois sociales, après, dans le Gouvernement de Jacques SYLLA.

Ces conditions n’étant pas remplies, il reviendra à la place du 13 mai avec ses partisans. Donc, les manifestations reprendront !!!

De son côté, Marc RAVALOMANANA s’est contenté de réitérer sa disposition d’être à l’écoute de son peuple et à l’ouverture. Premier portail vers la réflexion

Quoi qu’il en soit, la transition assimilée à un DEPART A ZERO est MORTELLE pour le pays. Les bailleurs de fonds ne seront pas partants pour financer de nouveaux projets comme si ceux déjà en cours de réalisation ne valaient rien. Des milliers de dollars y ont été alloués. Autant procéder à un changement de gouvernement, selon cette requête de Andry RAJOELINA, autant accepter les conditions pour la continuité de pouvoir. Oui, pour un gouvernement d’ouverture, mais non pour un gouvernement qui fera table rase de tout ce qui a été fait depuis sept ans. L’Ambassadeur des USA affirme même qu’ « une situation extraconstitutionnelle impliquera la suspension des aides en attendant une situation légale » (voir sobika.com, fil des évènements du 24 février). Le chef de cette manifestation doit marcher sur des œufs dans ce processus de négociation au lieu de s’entêter à imposer des conditions sur conditions.

Il doit comprendre qu’il n’est pas le seul à connaître la voie salutaire pour sortir de cette crise. Dans une négociation, les deux interlocuteurs doivent se respecter et accepter la concession. A vrai dire, il doit chercher avec Marc RAVALOMANANA et, pourquoi pas, les médiateurs, la solution. Celle-ci sera la résultante des idées des uns et des autres mais pas la propriété privée d’un seul individu qui se dit représentant du peuple.

Par surcroît, l’on se demande encore jusqu’à maintenant qu’est-ce qu’il veut derrière toutes ces conditions ? Ne peut-il pas être plus clair ? Je définis, au fait, la condition comme suit : « ce sans quoi une chose ne peut être réalisée ». Donc, qu’est-ce qu’il veut réaliser une fois ces conditions remplies ? C’et là le « hic absolu ».

Soyez clair Monsieur Andry. Démasquez-vous. Le peuple malagasy a hâte d’avoir, au moins, une vie tranquille. Vous, vous ne faites que lui plonger dans l’abîme de la misère avec toutes cette litanie de conditions. Et pour les jours à venir, quoi encore ?

Adymadio

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