lundi 23 février 2009

La démocratie n’est-elle pas instaurée à Madagascar ?

D’emblée, disons que l’instauration de la démocratie dans un pays ne se fait pas d’un jour à l’autre. C’est une œuvre de longue haleine. A Madagascar, l’attrait d’une telle doctrine politique a pris les malagasy depuis un passé lointain. Au fait, le 29 mars 1947 fut la naissance du Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache., connu sous le sigle M.D.R.M. Lors de notre accession à l’indépendance, le 26 juin 1960, le parti au pouvoir s’appelait Parti Social Démocrate (PSD).

La deuxième République, depuis décembre 1975, était baptisée République Démocratique de Madagascar. Sans parler des autres entités politiques qui se qualifient de « démocrates ». Pendant 62 ans donc, la formation à l’esprit démocratique est mise sur pied dans notre cher pays. Et maintenant encore, nous osons affirmer que nous ne sommes pas encore satisfaits de l’efficacité de cette formation, surtout de son application dans tous les secteurs de la vie de la nation. Et cela non sans raison. No comment.

Ce qui nous préoccupe dans le contexte actuel c’est cette stratégie de mise en place de cette doctrine par le mouvement TGV. Depuis le début de cette année 2009, la voix monte sur la place du 13 mai, réclamant la démocratie. C’est une aspiration tout à fait louable en principe. Mais la stratégie adoptée, pour ce faire, est condamnable pour ne pas dire repoussante. Il n’est pas besoin de rappeler les dégâts matériels et humains que cela a engendrés. Tout ce qu’on peut dire c’est « horrible ».

Et ce jour du 21 février 2009 encore, Monsieur Andry RAJOELINA invite ses partisans à une « Longue Marche ». Vers où ? Pas encore de précision à l’heure où nous écrivons.

Preuve tangible que l’esprit démocratique n’est pas encore une réalité dans le comportement de beaucoup de citoyens malagasy. En effet, ce n’est pas dans les rues ni par le saccage des biens publics qu’on cherche à instaurer la démocratie. A la TVM , on a montré les dégâts effectués par le camp TGViste lors de la prise des 4 ministères dans le courant de l’après midi du jeudi 19 février 2009. Excusez, la démocratie est instaurée pour construire non pas pour détruire.

Par contre, pour répondre à cette aspiration des manifestants, le Président de la République a insisté à maintes reprises sa disposition à écouter le peuple. Hier donc, 20/02/09, il a écouté certains chefs des partis politiques à Madagascar, en l’occurrence Manandafy RAKOTONIRINA, Président du MFM. Ces derniers lui ont suggéré la tenue d’une Concertation nationale pour l’assise de la démocratie à Madagascar, auquel participeront évidemment les partis politiques et les autres forces vives touchées. Bravo. Toutefois, une rectification : parlons plutôt de l’amélioration de la démocratie mais pas de l’instauration de la démocratie étant donné ces expériences de longues durées. Elle a déjà façonné notre esprit depuis 62 ans. Ce n’est pas étonnant si ce n’est pas encore au beau fixe car l’histoire avance d’une façon dynamique. Elle apporte des changements qui méritent notre attention et qui sont susceptibles de remettre en cause certaines de nos pratiques sociales. D’où l’importance d’une telle concertation.

Il est 15h00 au moment où ces idées sont accouchées. A 14h45, la rencontre Andry RAJOELINA et Marc RAVALOMANANA a eu lieu à l’ECAR Antanimena, un lieu neutre, et n’a duré que 45mn, sous l’égide du FFKM.

Que la raison triomphe devant le sentiment !

Hatramin’ny 1947 no efa nampiasaina teto Madagasikara ny teny hoe demokratia ary ny repoblika nifanesy teto dia natao hoe « repoblika demokratika ». Tsy dia zava-baovao loatra noho izany ny demokratia fa efa 62 taona. Ny fangatahana azo sy mety atao ankehitriny dia ny « fanatsarana » fa tsy ny « fametrahana » satria misy ny fiovan »ny toetr’andro noho ny rivotra mistoka samy hafa . Izany indrindra no mety ilaina fifampidinihina eo amin’ny sehatra nationaly momba izay mety ho fanatsarana.

Adymadio

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