vendredi 27 février 2009

Besoin de clarté

La période de crise politique doit conduire à une remise en question de certaines conceptions, pratiques et stratégies dans la vie du pays en général. La crise a certainement sa ou ses causes. Il y a lieu donc pour les dirigeants d’être attentifs à ces revendications.

La deuxième rencontre de Marc RAVALOMANANA et de Andry RAJOELINA hier entre justement dans le cadre de cette écoute réciproque dans le but de trouver le dénouement de ce conflit politique.

L’on sait de par les journaux et les sites malagasy que Andry RAJOELINA a axé ses revendications hier, lundi 23 février 2009, sur trois points :

- La démission du gouvernement de Jacques RABEMANANJARA,
- La suppression du PDS actuel, Guy Rivo RANDRIANARISOA,
- L’accès à la RNM et la TVM ,
- La libération de Monsieur RANJIVASON Jean Théodore, ancien ministre de l’Education nationale, d’abord, de la Fonction publique et des lois sociales, après, dans le Gouvernement de Jacques SYLLA.

Ces conditions n’étant pas remplies, il reviendra à la place du 13 mai avec ses partisans. Donc, les manifestations reprendront !!!

De son côté, Marc RAVALOMANANA s’est contenté de réitérer sa disposition d’être à l’écoute de son peuple et à l’ouverture. Premier portail vers la réflexion

Quoi qu’il en soit, la transition assimilée à un DEPART A ZERO est MORTELLE pour le pays. Les bailleurs de fonds ne seront pas partants pour financer de nouveaux projets comme si ceux déjà en cours de réalisation ne valaient rien. Des milliers de dollars y ont été alloués. Autant procéder à un changement de gouvernement, selon cette requête de Andry RAJOELINA, autant accepter les conditions pour la continuité de pouvoir. Oui, pour un gouvernement d’ouverture, mais non pour un gouvernement qui fera table rase de tout ce qui a été fait depuis sept ans. L’Ambassadeur des USA affirme même qu’ « une situation extraconstitutionnelle impliquera la suspension des aides en attendant une situation légale » (voir sobika.com, fil des évènements du 24 février). Le chef de cette manifestation doit marcher sur des œufs dans ce processus de négociation au lieu de s’entêter à imposer des conditions sur conditions.

Il doit comprendre qu’il n’est pas le seul à connaître la voie salutaire pour sortir de cette crise. Dans une négociation, les deux interlocuteurs doivent se respecter et accepter la concession. A vrai dire, il doit chercher avec Marc RAVALOMANANA et, pourquoi pas, les médiateurs, la solution. Celle-ci sera la résultante des idées des uns et des autres mais pas la propriété privée d’un seul individu qui se dit représentant du peuple.

Par surcroît, l’on se demande encore jusqu’à maintenant qu’est-ce qu’il veut derrière toutes ces conditions ? Ne peut-il pas être plus clair ? Je définis, au fait, la condition comme suit : « ce sans quoi une chose ne peut être réalisée ». Donc, qu’est-ce qu’il veut réaliser une fois ces conditions remplies ? C’et là le « hic absolu ».

Soyez clair Monsieur Andry. Démasquez-vous. Le peuple malagasy a hâte d’avoir, au moins, une vie tranquille. Vous, vous ne faites que lui plonger dans l’abîme de la misère avec toutes cette litanie de conditions. Et pour les jours à venir, quoi encore ?

Adymadio

A l’écoute des « sages »

Depuis longtemps, d’aucuns s’accordent à dire que Madagascar a besoin plus de « sages » que d’ «intellectuels ». Pourquoi ? Je vous laisse le soin d’y répondre personnellement. Mais, dans le cadre de la crise que traverse notre pays actuellement, il y a lieu de réfléchir sur les appels lancés par les « sages »

J’entends par « sages » ici ces personnes qui ne ménagent pas leurs efforts pour trouver une solution pacifique au problème actuel.. Entre autres, nous citons le FFKM, la communauté internationale, L’Organisation des Nations Unies, la Commission de l’Océan Indien, l’Unité africaine. Leurs appels s’adressent aux deux camps : celui de Monsieur le Président de la République , Marc Ravalomanana, et son gouvernement, d’un côté ; celui de Monsieur Andry Rajoelina et l’opposition, de l’autre côté. Succinctement, voici les points forts de leurs messages : abstinence de provocation, faire preuve de retenu, éviter tout débordement, continuer le dialogue et accepter la concession ou le compromis. C’est clair Le but c’est le bien du peuple malagasy. Voilà un objectif dont la réalisation requiert une grande abnégation si je peux m’exprimer ainsi, de la part des deux entités en conflit. Pour ce faire, l’ambition personnelle doit être sacrifiée. C’est à ce prix qu’une clairière de solution apparaîtra. Et ce n’est pas une défaite car l’objectif est noble, à savoir le bien de tous les citoyens.

A travers son discours, Monsieur Marc RAVALOMANANA ne manque de rappeler sa détermination à l’écoute et au dialogue pour chercher ensemble la solution à cette entrave majeure à la vie du pays. C’est du moins ce qu’il laisse entendre. La volonté de mettre fin à cette situation poignante est là. Je pense qu’il a tiré leçons du passé.

A travers son allocution devant sa foule de partisans, Monsieur Andry RAJOELINA s’en tient fermement à sa position : il faut que Marc RAVALOMANANA démissionne. C’est d’ailleurs, pour lui, la condition sine que non de la tenue du dialogue. Ce qui ne l’empêche tout de même pas d’ accepter de constituer sa délégation formée de Messieurs Désiré RAMAKAVELO, Monja ROINDEFO et de Ny Hasina ANDRIAMANJATO. Donc, la lueur d’espoir est là.

Il reste donc pour les deux côtés d’ aplanir le mur de l’ambition personnelle. C’est ce qui bloque les efforts pour la recherche d’une entente politique. C’est ce qui bouche les oreilles pour ne pas écouter les « sages ». Eux qui ne ménagent pas leur peine pour lancer l’appel à la raison et au dialogue.
Force ? Loi ?

Tout homme membre d’une cité a le droit de participer à sa construction. C’est sûr. Et l’éducation de citoyen doit porter sur l’explication de l’importance de ce droit. Cela commence déjà dans le milieu scolaire et continue dans la vie de tous les jours des grandes personnes. Au fait, à travers les comportements individuels et collectifs des citoyens, on peut évaluer la qualité de l’éducation à la citoyenneté.

La construction de la cité est une œuvre de tous. Chacun doit y apporter sa contribution selon son domaine de compétence. Il n’est pas juste d’exclure qui que soit dans cette noble tâche.

Toutefois, parlant de droit, il y a lieu d’y voir clair. Pour être explicite, distinguons le droit du plus fort et le droit positif. Le premier est fondé sur la force. Pratiquement, la possibilité de la réclamation est évaluée en fonction de la force dont on dispose. Le deuxième, lui, est érigé à base de loi constitutionnelle. Ici, la revendication est canalisée par les lois gouvernant la cité. Ce qui demande une grande compréhension de l’importance de se soumettre à la loi. Et c’est l’esprit démocratique qu’on doit inculquer, pour ainsi dire, à tout citoyen dans un pays démocratique.

De l’actualisation de cette explicitation, il ressort que le forcing qui consiste à prendre les ministères, sous prétexte qu’il s’agit d’une revendication populaire, relève du droit du plus fort. Le comble ? C’est une force destructrice compte tenu des dégâts qui en découlent jusqu-là. Ce qui est cruellement sacrifié c’est l’éducation à la citoyenneté. Faut-il passer éternellement par cette stratégie à risque, descendre dans les rues, pour réclamer un quelconque changement à Madagascar? Jusqu’à quand les malagasy resteront-ils dans cette manière « honteuse » d’exercer leur droit tout à fait légitime ? Toujours est-il que le droit, pour s’investir réellement de force, doit trouver son fondement sur la loi. Toute force exercée dans le cadre illégal mènera sûrement, tôt ou tard, à la restriction de la liberté car « les forts écraseront sans pitié les faibles ».

« Ny hery tsy mahaleo ny fanahy ». Ce qui signifie que la force ne vaincra pas la raison. Ce postulat est pertinent : le plus fort sera écrasé lorsque viendra un autre d’autant plus fort que lui. Celui qui écoute la raison ne cède pas à la tentation de l’exercice de la force. Parlons clair : la raison, cette faculté qui vise ce qui est noble et digne de l’être humain, ne procède pas à la violence matérialisée par ces pillages, saccages, sacrifice de vies humaines. La raison procède à la solution humaine pour résoudre un conflit, à savoir le dialogue. Nous sommes des « êtres raisonnables ». Nous avons intérêt à honorer ce trait distinctif caractérisant notre nature humaine. Pourquoi aliéner notre raison ? Nous faisons notre histoire. Commençons à éduquer nos compatriotes à comprendre que « toute violence en appelle une autre », ce qui ne profite à personne. La guerre civile qui profile à l’horizon de notre chère île, sera catastrophique et contribuera au renforcement de l’éducation à la force et à la violence. Non. Nous sommes dans un pays démocratique où il faut en toute urgence savoir que la vraie force est dans la loi.

Bref, retenons ceci : « tout droit fondé sur la force s’écroulera comme un château de cartes lorsque viendra un autre beaucoup plus fort ».
Sanatria ny mampitovy olona amin'ny biby fa ny "lalàn'ny ala" (loi de la jungle') na koa hoe "didin'ny be sandry" no tiana hampiharina sy tetika ampiasaina amin'izao "tolona" izao. Toa very mihisty ny maha olona dia ny "fanahy" izay natao ikatsahana ny mahasoa ny mpiara-belona, izay enti-mandresy ny haratsiana, ny famotehina, ny fandravana, izay entina mandinika ihany koa. Misy ary hisy foana ny mahery noho ny mahery raha hery, fanehoan-kery no avoitra eto amin'ny firenentsika. Ny "hery tsy mahaleo ny fanahy" ka izany indrindra no ankaherezana ireo tsy mampiasa herisetra mba hitady ny elanelam-panahy amin'izao krizy izao mba tsy "aha -very fanahy mbola velona " ny vahoaka tsy vaky volo.

Adymadio

Sortie de crise : Principes de base pour les négociations entre les parties

Avant propos

Les conditionnalités si l’on veut revenir à une transition politique :

A- MARC RAVALOMANANA reste LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

son départ n’est pas négociable , il a été élu en 2006 avec 54,,6% des suffrages ,il est le garant de la légalité et de la constitutionnalité dans cette démarche , le contexte de 2002 ne doit plus être pris en compte pour démontrer qu’il a pris le pouvoir dans le rue

B- Refonder les mécanismes de représentation plus conformes aux principes démocratiques :

pluralisme, élections libres, liberté d’association et des médias, Etat de Droit, Respect des droits de l’Homme, participation des citoyens et tout ce qui concerne la bonne gouvernance démocratique et ce selon les aspirations et revendications du peuple pour un réel changement face aux défis de la Mondialisation et de la Récession économique Internationale

La démocratie , ce n’ est pas uniquement , l’addition des suffrages , c’est aussi l’exercice du pouvoir à travers les élus et le fonctionnement des institutions

La démocratie est la fille de la raison et de la lumière :
  • Elle implique à la fois de nouvelles réflexions en permanence , de la prospective sur l’avenir de l’humanité mais aussi l’éveil des consciences avec les religieux ( l’homme est à la mesure de toute chose , )exit donc sa suprématie sans appel des dieux ,

  • la politique peut légiférer , changer le cours des choses


CONSTAT


Critiques contre les pratiques du Régime RAVALOMANANA

- quels que soient les motifs et raisons qui ont conduit les manifestants à Ambohitsorohitra, rien ne justifie ce carnage qui coûté la vie à de nombreux compatriotes, on ne peut que condamner de tels actes de barbarie tout en reconnaissant que la responsabilité est tout autant partagée par les 2 camps , l’enquête indépendante demandée par l’ONU et acceptée par le Président Ravalomanana le 14 février en déterminera les causes

- La répression n’est pas une bonne réponse à toute revendication politique et sociale

- La pratiques de l’achat des votes qui a dénaturé les élections récentes ( législatives et communales )

- La fraude légale : par le découpage inégalitaire des circonscriptions ou par d’habiles subtilités du mode de scrutin et la manipulation des listes électorales

- Interdiction pour l’opposition de tenir des réunions politiques par les autorités administratives ( Préfet de Police ou Chefs de Districts etc….) en contradiction avec la constitution

- Monopole du Parti Majoritaire ( TIAKO MADAGASCAR ) des Médias Publics , les partis d’opposition représentatifs et capables de donner la réplique au point de vue projet de société et critique du programme gouvernemental comme ceux de Roland Ratsiraka (10,5%) , Lahiniriko (12,5%) , feu Herizo Razafimahaleo( +9,8%) soit + de 30%des voix obtenues aux présidentielles de décembre 2006( seules élections de référence ou les fraudes ont été+ ou - tolérées ) , n’ont jamais eu accès à la télévision d’Etat et à la Radio Nationale

- L’achat d’un nouvel aéronef alors que le peuple croupit dans la pauvreté et la non transparence dans le traitement de l’affaire Daewoo même s’il y a eu de bonnes intentions si le Parlement avait joué son rôle de représentant du peuple , la situation actuelle aurait pu être évitée

- Dérives constitutionnelles en matière des finances publiques du gouvernement Sylla dont le Ministre des finances a été Radavidson Andriamparany ,( réquisitions , exonérations de taxes , dépassement du cadre budgétaire .gabegie dans les sociétés d’Assurance ARO et NY HAVANA ou la JIRAMA , dans les secteurs portuaires , des bois précieux etc…), les révélations déjà connues de initiés du pseudo Ministre des Finances du 13 mai confirment bien cette situation mais est ce uniquement le Groupe Tiko qui a fait l’objet d’une telle faveur ? , car la liste risque d’être longue
L’AMPAMAOKA ou déballage est un jeu à la roulette russe , dangereux et qui ris que de se retourner contre son auteur , le déballage est un poison dans la pratique politique , les informations sont difficilement vérifiables et ne cadrent pas souvent avec les réalités du moment,

l’histoire doit inlassablement établir les faits , les replacer dans un contexte ,dans un environnement qui les a produits , en hiérarchiser son importance en comprendre la portée , c’est d’abord un préalable à toute tentative de connaissance du passé ainsi le fameux paradigme ‘’ toute faute de gestion dans le service public est justifié
- Le non respect de la concurrence avec attribution de monopole aux groupes de sociétés appartenant au Président de La république ainsi qu’à ses alliés dans l’approvisionnement des denrées alimentaires , dans la fourniture des médicaments , des intrants agricoles, et de l’énergie ,la crise actuelle a démontré ses limites après le pillage des centrales d’achat qui ont entraîné des pénuries et une inflation des produits de première nécessité

Reproches et Griefs contre le mouvement de Andry Rajoelina

Confusion des rôles au départ entre les Fonctions de Maire , Président Directeur Général du Groupe Injet et du Leader de son Association TGV pour mener des revendications politiques , les intérets privés se sont entremêlés avec la chose publique , ce qui a valu la similitude de comportement avec le Président Ravalomanana , cette situation a conduit à une instabilité des revendications qui changent au fil des meetings et qui rendent difficile toute tentative de dialogue

Il y a donc un manque manifeste de maturité et de culture politique qui minent son mouvement qui galvaude des slogans’’ démocratie et défense des libertés publiques ‘’sans que l’on ne maîtrise ni la notion , ni la signification et sans qu’il n’ y ait ni de fond idéologique , ni de concepts et arguments en 2009 qui cadrent avec la réalité mondiale , ni d’ébauche d’un projet de société en réponse aux critiques sur la gabegie dans la gestion des affaires publiques , ceux là auraient justifié une insurrection démocratique et une rébellion citoyenne que l’on pouvait qualifier de sursaut populaire

les cadres et intellectuels malgaches en sont réduits au rang d’observateurs face à cette dialectique ou le paraître, le nombrilisme ,le protectionnisme( qui effraie les investisseurs étrangers) en sont les ingrédients nécessaires pour convaincre une population en désarroi qui ne veut qu’améliorer son bien être et participer au développement de son pays

Le souhait de la population c’est de trouver les moyens et actions pour aboutir à une alternance douce dans la démocratie, à un retour des valeurs républicaines
ou une transition nous prépare à un avenir équitable tout en espérant que ,
  • la politique reprendra ses le lettres de noblesse
  • pour le prochain mandat présidentiel ;
  • on n’aura plus des hommes d’affaires pour s’immiscer dans la représentation nationale pour éviter les dérives que le peuple endure actuellement ou les intérets supérieurs de la Nation sont occultés au profits des intérets privés à tous les niveaux et éviter ainsi toute confusion entre les affaires publiques et la poche des opérateurs devenus par enchantement politiciens grâce à l’argent

SOLUTIONS

A- UNE structure de Transition comprenant un gouvernement d’Union Nationale qui aura pour mission d’ organiser des élections et redresser notre économie en toute sérénité et ce dans un environnement exceptionnel à savoir :

  • Faire de l’organisation d’élections transparentes et démocratiques, un critère prioritaire dans l’attribution d’aide publique au développement ; adopter une attitude plus exigeante à l’égard d u gouvernement organisateur
  • Soutenir résolument au sein de la société civile, les organismes pro démocratie, notamment lors des rendez vous électoraux, favoriser la formation des observateurs électoraux nationaux
  • Condamner publiquement et n’apporter aucun concours aux missions d’observation internationale de complaisance , y compris quand elles impliquent des élus français ; favoriser la mise en place des missions européennes présidées par des personnalités dont les pays n’ont pas d’intérets économiques dans l’Etat Concerné
  • refondre un nouveau code électoral et mise en place d’une commission nationale électorale indépendante et adoption du bulletin unique par voie d’ordonnance
  • Convoquer une conférence des partis politiques sur le thème de la réconciliation nationale et de la révision de certains articles de la constitution

B- Modalités et critères de nomination des membres du gouvernement et mise en application immédiate

Le Premier Ministre ainsi que les nommés doivent faire le serment qu’ils ne participeront pas à la future élection Présidentielle et ne doivent faire partie d’aucun comité de soutien ce afin d’assurer leur totale indépendance

Pour conserver la légalité de la démarche, le Premier Ministre (civil ou militaire) sera désigné par le Président de la République ( PRM) avec les pleins pouvoirs votés par le parlement à la majorité absolue, cette institution se dissoudra d’elle-même après et remplacée par une haute autorité de Transition dénommée (Haut Conseil de La République )qui aura pour rôle de ratifier la légalité des ordonnances prises par le gouvernement de transition

Les postes Ministériels seront attribués parmi les entités suivantes :
  • les partisans de l’actuel PRM et de la mouvance présidentielle
  • les partisans du MAIRE et de la plate forme de l’opposition
  • Les forces armées pour garantir la paix et la sécurité des citoyens
  • la société civile pour assurer la sincérité des élections et la paix sociale
B .1 - Les critères de nomination seront les suivantes :

- Avoir un sens aigu du patriotisme et de l’intérêt général
- Etre diplômé de l’enseignement supérieur , technocrate rompu aux arcanes de l’administration publique et avoir un minimum de connaissance dans les finances publiques
- Ne jamais avoir eu des incidents de parcours dans le cheminement de sa carrière (condamnation pénale ou autres…….)
- être doté d’une culture politique, d’une éthique morale et d’une intégrité sans faille

B.2 - Les Institutions seront composées comme suit :
  • Le Président de la République
  • Le Haut Conseil de la République dirigé par une Eminente Personnalité désignée par l’opposition et Le Maire Rajoelinea et non originaire d’Antananarivo afin de respecter l’équilibre régionale
  • Le Gouvernement d’Union Nationale
  • La haute cour constitutionnelle
  • Le médiateur
  • les chambres consulaires et Syndicales représentatives (, commerce, de l’industrie , de l’artisanat , de l’agriculture) en tant que Conseil Economique et Social
Le rôle les prérogatives les pouvoirs de ces différentes institutions seront définis par une convention Nationale approuvée par les 2 chambres (Assemblée Nationale et Sénat) avant leur dissolution dès sa mise en application

Les budgets afférents à ces 2 chambres dissoutes seront réaffectées au Haut conseil de la République et répartis équitablement à des secteurs jugés prioritaires par le gouvernement de Transition

DUREE

Une période de 12 à 24 mois sera octroyée à cette transition pour redémarrer l’économie et ,respecter :
  • La tenue des Sommets internationaux ( Union Africaine et Francophonie )
  • Les engagements pris dans le MAP selon la feuille de route , la matrice , les différents accords convenues avec les bailleurs de fonds et partenaires financiers de Madagascar
  • le calendrier légal et constitutionnel pour l’organisation de nouvelles élections et l’entrée en vigueur d’un nouveau mandat présidentiel en 2012


Pour le Collectifs des cadres et intellectuels
Membres de l’Association ‘’Les enfants de la 1ère République
Le Secrétaire Général
Franck Ramarosaona
Politologue, Economiste

mercredi 25 février 2009

Andry Rajoelina et ses alliés de l‘opposition fomentent un véritable coup d’Etat

Ce l’on soupçonnait depuis quelques temps est maintenant avéré : Andry Rajoelina et ses alliés de l‘opposition fomentent un véritable coup d’Etat. Le Maire d’Antananarivo l’a dit clairement exprimé sur RFI hier. C’est une déclaration qui éclaire d’un jour nouveau la situation à Madagascar.

Cela explique les voltes face et la politique de surenchère qu’il a développé depuis. Aujourd’hui que ses émetteurs lui ont été rendus, que les jeunes arrêtés au plus chaud des scènes de pillages ont été libérés, il n’arrête pas de formuler de nouvelles exigences pour une éventuel dialogue si cela est encore possible avec quelqu’un qui a déclaré formellement qu’il mène un coup d’Etat.

C’est au nom de la défense de la démocratie qu’il a entrainé des milliers de citoyens dans son mouvement qu’il déclare non-violent. Les pillages et les morts démentent une telle déclaration de non violence. On ne sait dans quel traité sur la Démocratie figure le recours au coup d’Etat qui était l’objectif caché à la population et qui est maintenant révélé çà la face du monde.

Le Maire parle chaque fois en faisant référence « demande du peuple » On ne va pas entrer en polémique sur les chiffres même si l’on sait quelle est sa base électorale. Il faut toutefois rappeler qu’Antananarivo à elle seule c’est entre 1 ,5 et 2 millions d’habitants. Les gens qui ne disent rien ne sont – ils tous des partisans d’Andry Rajoelina, le principal acteur du coup d’Etat en cours.

Au nom de la démocratie, le Gouvernement a laissé la manifestation se dérouler. Maintenant que ce soit bien clair pour tout le monde : il s’agit donc de soutenir un coup d’Etat, le reste étant de la poudre aux yeux. Il faut aussi éviter le parallèle facile avec le mouvement 2002. En 2002 la crise est née de la contestation de résultats électoraux. En 2009, un mois de comédie ont suffi pour mettre à jour une tentative de coup d’Etat.

Après avoir été saigné à blanc par les pillages les mouvements alliés du Maire, Antananarivo a été déclaré ville morte. Antananarivo ne sera jamais morte quoiqu’il arrive. Antananarivo doit mettre à profit cette journée pour bien réfléchir s’il doit soutenir un coup d’Etat avec toutes les conséquences que cela entrainera sur le plan national comme international. En résumé : un recul de plusieurs années sur ce qui a été atteint même si tout n’a pas été parfait.

Antananarivo doit réfléchir sur le crédit que l’on peut donner aux promesses de programme de réajustement de la conduite des affaires nationales d’un politicien qui, sous couvert du mot démocratie fomentait un coup d’Etat. Un programme qui commence par un mensonge est-il crédible à terme ? Est-ce que la population se sent trompée aujourd’hui ou non ? Est-ce qu’elle est prête encore à suivre quelqu’un qui a commencé par les tromper de manière cynique ? Par exemple, à qui cèdera - t - il le pouvoir ensuite ?

Exploitation du symbolisme du martyr par le Maire

La mort de l’adolescent de 14 ans survenue lors de l’attaque de la MBS a été exploitée par le Maire pour susciter émotions et lamentations chez la population.
Lors de la manifestation sur la Place d u 13 Mai aujourd’hui, une table blanche a été installée pour symboliser son cercueil.

Aujourd’hui, Il y a une organisation soutenue par le Maire pour ramener « officiellement » la dépouille mortelle à Antsirabe et entretenir ainsi une vindicte des populations émues contre les actions des forces de l’ordre.

Cela nous ramène vers les évènements de 1972 : le rapatriement dans sa localité d’origine des dépouilles d’un étudiant originaire d’Ambalavao, suite à des représailles des forces de l’ ordre contre une manifestation pacifique .Cette mort exploitée par les médias, a été l’étincelle qui a mis le feu au poudre et a entraîné la chute du régime du Président Tsiranana.

Mais entre les 2 FAITS, il n’y a aucune commune mesure car si le fusillé de 1972 était un participant d’une manifestation pacifique, le malheureux adolescent de 2009 a été parmi les acteurs des actes de destruction de la télévision MBS.

Décidément le Maire ne recule devant rien pour arriver à ses fins !!!

Fanonganam-panjakana tsotra izao no noketrehin’i Andry Rajoelina

Niharihary toa ny kary an’efitra izao ny efa nampoizin’olona maro ihany hatreto. Fanonganam-panjakana tsotra izao no noketrehin’i Andry Rajoelina sur ireo ampahin’ny mpanohitra miaraka aminy hatrizay. No lazain’andriamatoa Andry Rajoelina mazava tsara tamin’ny RFI omaly fa haka ny fahefana no tanjony izao. Tranga vaovao eo amin’ny teo-draharaha ankehitriny izany.

Mazava tsara izao ny anton’ireo fitakiana mila voa tsy hary nasesiny hatramin’izay. Tafaverina any aminy ireo fitaovan’ny radio sy télé-ny, efa novotsorana ireo mpianatra voasambotra. Doa mamorona fepetra vaovao izy mialoha ny fifampidinihina, raha mbola misy took fifampidinihina amin’olona efa milaza mazava fa hanongam-panjakana no tanjony.

Fiarovana ny demokrasia no kabary nodradradrainy hatramin’izay ary nahatonga vahoaka an’arivo nanaraka azy. Nolazainy fa tsy miaraka amin’ny herisetra ny fihetsehana tarihiny. Inona ireny magazay vaky, norobaina, nodorana niaraka tamin’ny olona nasesika hangalatra ireny ? Tsy herisetra ? Aiza ho aiza ao amin’ny famaritana ny demokrasia no misy ny andalana mampanao fanonganam-panjakana izay tanjona nafenina ny vahoaka hatrami’izany ary nodradradraina ho ren-tany ren-danitra omaly ?

“Fitakian’ny vahoaka” izay foana no miverimberina amin’ny fitenin’ny ben’ny Tanana. Tsy heady hevitra amin’ny hoe firy amin’ny mponin’Antananarivo tokoa moa no nifidy azy tamin’ny fotoan’andro fa mba mila ampahatsiahivina ihany hoe 1 tapitirisa sy sasany hatramin’ny 2 roa tapirisisa izany mponin’Antananarivo izany. Ireo olona, maro an’isa, tsy tonga eny amin’ny fihetsiketsehana sy tsy milo-baba moa ve izany dia mitovy hevitra amin’ny Ben’ny Tanana, filohan’ny fanonganam-panjakana daholo ?

Noho ny fanajana ny demokrasia dia navelan’ny fanjakana hizotra ny fihetsiketsehana voalaza fa fitakiana demokrasia. Aoka hazava tsara kosa izany izao fa tsy fitakiana demokrasia intsony izao no iantsoana ny mponina fa fanonganam-panjakana. Fampandriana adrisa ny sisa. Tsy tokony ampitoviana amin’ny 2002 intsony koa ity hetsika ity satria ny tamin’ny 2002 dia fifandirana teraky ny vokam-pifidianana no niandohany. Ity fanonganam-panjakana miharihary be no antony ar yiray volana ihany nazava izany.

Rehefa avy norobaina sy nodorana ny tananan’Antananarivo dia nambara fa Tanana maty androany. Tsy ho faty na oviana na oviana Antananarivo ary tsy hihinana amam-bolony lava izao. Mila mieritreritra tsara Antananarivo raha toa ka hanohana an-karihary fanonganam-panjakana ka ho tompon’antoka amin’izay mety ho vokatr’izany. Raha fintinina : fihemorana aman-taona amin’izay efa vita, na dia hiara-manaiky aza fa tsy lavorary tsy akory izay vita.

Mila mieritreritra lalina Antananarivo mikasika izay toky azo omena olona mampanantena fanatsarana izao sy izao ny ho fitanantanana ny raharaham-pirenena rahtrizay, nampiesona tamin’ny resaka demokrasia ,nefa nikotrika fanonganam-panjakana raha ny marina !!! Olona manomboka ny lazaina fa hanatsarana ny fitondrana amin’ny lainga marivo tototra ve azo inoana ? Mahatsiaro voafitaka ny mponina nanaraka ny fihetsehana hatramin’izao sa tsia ? Mbola vonona hanaraka olona namahan-dalitra azy ve ny mponina ? Ohatra, omeny an’iza ny fitondrana avy eo ?

A qui profite le crime

Notre jeune maire s'est engagé dans un bras de fer contre le Président Ravalomanana. Nous savons tous l'historique de cet événement jusqu'à la situation actuelle, de la fermeture de la station Viva en passant par la création de la place de la démocratie, et enfin à la mise à feu et à sang de la ville d'Antananarivo et du pays infine. La stratégie a été bien étudiée et bien menée. Le seul hic est ce que notre jeune maire s'est fait avoir sur toute la ligne et n'a rien vu venir. Il est maintenant dans un engrenage que lui-même ne sait plus comment s'en sortir. Cette situation lui pousse jusqu'au Bouddhisme.

Le prétexte véhiculé est d'instaurer la démocratie et de rétablir la liberté d'expression. L'objectif inavoué de cette démarche est de ramener les anciens dirigeants de ce pays qui n'avaient eu aucun scrupule à dépouiller le pays pendant au moins deux décennies et appauvri sa population. Comme on dit la vengeance est un plat qui se mange froid. Ces anciens du pouvoir ont été bien patients jusqu'à ce qu'ils ont identifié et jeté leur dévolu sur le jeune maire. La bête a trouvé sa proie.

Mener par sa jeune fougue, le jeune maire s'est senti persécuté par le pouvoir actuel, ce qui n'est pas tout à fait faux, n'étant pas issu de leur partie. La fermeture de sa station de TV Viva, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. La guerre contre le Président Ravalomanana est déclarée. Un surdoué de la communication, le jeune maire a bien su user de son talent pour appâter les incrédules. Ses partisans sont tous tombés sous le charme, discours choc (ultimatums, affaire daewoo, force one 2), témérité, assurance… et se sont laissés emportés comme sur des nuages, de la place de la démocratie à la place du 13 mai.

Jusqu'au jour où ils se sont réveillés dans une ville tombée dans le chaos : vandalismes, pillages, tuerie, incendies… Profitant de l'hésitation du gouvernement et la maladresse en communication de ce dernier, le jeune maire a « essayé » encore une fois de tirer profit de cette situation. Mais sans compter sur la vigilance de certaines personnes, le pot au rose commence à être découvert. Trop de coïncidences, un discours trop bien aligné…

Le chaos est tombé du ciel, et ce n'est surtout pas la faute du maire. Ah oui, le maire et les manifestants n'ont rien avoir là-dedans. Mais bien sûr, c'est la faute du gouvernement qui n'a pas su protéger ses citoyens et leurs biens.

Maintenant notre jeune maire refuse tout dialogue. Quand on fait un pacte avec le diable et accepte son argent, il est difficile de s'en sortir. Même si on emmène les gens à l'abattoir et le pays dans le chaos. Est-ce que le maire est conscient qu'il n'aura rien à la fin, peut-être une éphémère transition que ses commanditaires voudraient bien lui accordé, bien sûr, si ces derniers qui sont assoiffés de vengeance ne l'éliminaient pas ou pourquoi pas le fauteuil de premier magistrat ailleurs qu'Antananarivo. Chers concitoyens, chères concitoyennes, réveillez-vous, il est encore temps.

Il était temps que vous vous réveillez, vous nous avez fichus une de ces peurs. Monsieur le maire, il n'est pas trop tard, le dialogue est toujours possible. Le dialogue est la meilleure solution.

Besoin de clarté

La période de crise politique doit conduire à une remise en question de certaines conceptions, pratiques et stratégies dans la vie du pays en général. La crise a certainement sa ou ses causes. Il y a lieu donc pour les dirigeants d’être attentifs à ces revendications.

La deuxième rencontre de Marc RAVALOMANANA et de Andry RAJOELINA hier entre justement dans le cadre de cette écoute réciproque dans le but de trouver le dénouement de ce conflit politique.

L’on sait de par les journaux et les sites malagasy que Andry RAJOELINA a axé ses revendications hier, lundi 23 février 2009, sur trois points :
- La démission du gouvernement de Jacques RABEMANANJARA,
- La suppression du PDS actuel, Guy Rivo RANDRIANARISOA,
- L’accès à la RNM et la TVM ,
- La libération de Monsieur RANJIVASON Jean Théodore, ancien ministre de l’Education nationale, d’abord, de la Fonction publique et des lois sociales, après, dans le Gouvernement de Jacques SYLLA.
Ces conditions n’étant pas remplies, il reviendra à la place du 13 mai avec ses partisans. Donc, les manifestations reprendront !!!

De son côté, Marc RAVALOMANANA s’est contenté de réitérer sa disposition d’être à l’écoute de son peuple et à l’ouverture. Premier portail vers la réflexion

Quoi qu’il en soit, la transition assimilée à un DEPART A ZERO est MORTELLE pour le pays. Les bailleurs de fonds ne seront pas partants pour financer de nouveaux projets comme si ceux déjà en cours de réalisation ne valaient rien. Des milliers de dollars y ont été alloués. Autant procéder à un changement de gouvernement, selon cette requête de Andry RAJOELINA, autant accepter les conditions pour la continuité de pouvoir. Oui, pour un gouvernement d’ouverture, mais non pour un gouvernement qui fera table rase de tout ce qui a été fait depuis sept ans. L’Ambassadeur des USA affirme même qu’ « une situation extraconstitutionnelle impliquera la suspension des aides en attendant une situation légale » (voir sobika.com, fil des évènements du 24 février). Le chef de cette manifestation doit marcher sur des œufs dans ce processus de négociation au lieu de s’entêter à imposer des conditions sur conditions. Il doit comprendre qu’il n’est pas le seul à connaître la voie salutaire pour sortir de cette crise. Dans une négociation, les deux interlocuteurs doivent se respecter et accepter la concession. A vrai dire, il doit chercher avec Marc RAVALOMANANA et, pourquoi pas, les médiateurs, la solution. Celle-ci sera la résultante des idées des uns et des autres mais pas la propriété privée d’un seul individu qui se dit représentant du peuple.

Par surcroît, l’on se demande encore jusqu’à maintenant qu’est-ce qu’il veut derrière toutes ces conditions ? Ne peut-il pas être plus clair ? Je définis, au fait, la condition comme suit : « ce sans quoi une chose ne peut être réalisée ». Donc, qu’est-ce qu’il veut réaliser une fois ces conditions remplies ? C’et là le « hic absolu ».

Soyez clair Monsieur Andry. Démasquez-vous. Le peuple malagasy a hâte d’avoir, au moins, une vie tranquille. Vous, vous ne faites que lui plonger dans l’abîme de la misère avec toutes cette litanie de conditions. Et pour les jours à venir, quoi encore ?

adymadio

lundi 23 février 2009

La démocratie n’est-elle pas instaurée à Madagascar ?

D’emblée, disons que l’instauration de la démocratie dans un pays ne se fait pas d’un jour à l’autre. C’est une œuvre de longue haleine. A Madagascar, l’attrait d’une telle doctrine politique a pris les malagasy depuis un passé lointain. Au fait, le 29 mars 1947 fut la naissance du Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache., connu sous le sigle M.D.R.M. Lors de notre accession à l’indépendance, le 26 juin 1960, le parti au pouvoir s’appelait Parti Social Démocrate (PSD).

La deuxième République, depuis décembre 1975, était baptisée République Démocratique de Madagascar. Sans parler des autres entités politiques qui se qualifient de « démocrates ». Pendant 62 ans donc, la formation à l’esprit démocratique est mise sur pied dans notre cher pays. Et maintenant encore, nous osons affirmer que nous ne sommes pas encore satisfaits de l’efficacité de cette formation, surtout de son application dans tous les secteurs de la vie de la nation. Et cela non sans raison. No comment.

Ce qui nous préoccupe dans le contexte actuel c’est cette stratégie de mise en place de cette doctrine par le mouvement TGV. Depuis le début de cette année 2009, la voix monte sur la place du 13 mai, réclamant la démocratie. C’est une aspiration tout à fait louable en principe. Mais la stratégie adoptée, pour ce faire, est condamnable pour ne pas dire repoussante. Il n’est pas besoin de rappeler les dégâts matériels et humains que cela a engendrés. Tout ce qu’on peut dire c’est « horrible ».

Et ce jour du 21 février 2009 encore, Monsieur Andry RAJOELINA invite ses partisans à une « Longue Marche ». Vers où ? Pas encore de précision à l’heure où nous écrivons.

Preuve tangible que l’esprit démocratique n’est pas encore une réalité dans le comportement de beaucoup de citoyens malagasy. En effet, ce n’est pas dans les rues ni par le saccage des biens publics qu’on cherche à instaurer la démocratie. A la TVM , on a montré les dégâts effectués par le camp TGViste lors de la prise des 4 ministères dans le courant de l’après midi du jeudi 19 février 2009. Excusez, la démocratie est instaurée pour construire non pas pour détruire.

Par contre, pour répondre à cette aspiration des manifestants, le Président de la République a insisté à maintes reprises sa disposition à écouter le peuple. Hier donc, 20/02/09, il a écouté certains chefs des partis politiques à Madagascar, en l’occurrence Manandafy RAKOTONIRINA, Président du MFM. Ces derniers lui ont suggéré la tenue d’une Concertation nationale pour l’assise de la démocratie à Madagascar, auquel participeront évidemment les partis politiques et les autres forces vives touchées. Bravo. Toutefois, une rectification : parlons plutôt de l’amélioration de la démocratie mais pas de l’instauration de la démocratie étant donné ces expériences de longues durées. Elle a déjà façonné notre esprit depuis 62 ans. Ce n’est pas étonnant si ce n’est pas encore au beau fixe car l’histoire avance d’une façon dynamique. Elle apporte des changements qui méritent notre attention et qui sont susceptibles de remettre en cause certaines de nos pratiques sociales. D’où l’importance d’une telle concertation.

Il est 15h00 au moment où ces idées sont accouchées. A 14h45, la rencontre Andry RAJOELINA et Marc RAVALOMANANA a eu lieu à l’ECAR Antanimena, un lieu neutre, et n’a duré que 45mn, sous l’égide du FFKM.

Que la raison triomphe devant le sentiment !

Hatramin’ny 1947 no efa nampiasaina teto Madagasikara ny teny hoe demokratia ary ny repoblika nifanesy teto dia natao hoe « repoblika demokratika ». Tsy dia zava-baovao loatra noho izany ny demokratia fa efa 62 taona. Ny fangatahana azo sy mety atao ankehitriny dia ny « fanatsarana » fa tsy ny « fametrahana » satria misy ny fiovan »ny toetr’andro noho ny rivotra mistoka samy hafa . Izany indrindra no mety ilaina fifampidinihina eo amin’ny sehatra nationaly momba izay mety ho fanatsarana.

Adymadio

Heure de démarcation pour Andry RAJOELINA.

Des interprétations surgissent autour de cette décision de Andry RAJOELINA d’accepter cette rencontre avec Marc RAVALOMANANA, le sameci 21 février 2009, à 13h00, au FALDA Antanimena, sous la médiation du FFKM.

De ma part, je trouve que c’est, avant tout, le triomphe de la raison et de la conscience. Chacun s’est efforcé de taire l’ambition personnelle pour mettre en tête de toutes les priorités le bien du pays. C’est un bon signe traduisant la volonté de sortir ce pays commun de cette impasse. En réalité, ni Marc RAVALOMANANA, ni Andry RAJOELINA, ni le peuple n’ont trouvé aucun profit de ces ravages. Maintenant, c’est l’heure de réfléchir à tête reposée de manière à faire un examen conscience et à évaluer ce qui a été fait depuis le début de cette crise politique. Bien sûr que les amis sont là. Certes, on a besoin de conseil. Mais le temps est aussi pour l’examen de conscience. Cela, en mettant devant soi les erreurs commises (bon gré, mal gré) et les valeurs sociales qui doivent illuminées les décisions et les actes de tout citoyen malagasy de bonne volonté, à savoir l’unité nationale, le « fihavanana » et le « soa iombonana ». Laisser après la raison et la conscience choisir librement ce qui représente la plus de valeur : la destruction ou la construction.

Je pense très sincèrement aussi que cette rencontre est, plus que jamais, une opportunité pour les deux de se démarquer avec détermination de tout ce qui a entravé et entrave encore la marche vers le redressement véritable du pays.
Du côté de Marc RAVALOMANANA, il s’agit de faire preuve de transparence, de mettre en place les mesures adéquates pour la bonne gouvernance, de faire montre d’écoute et de prendre considération les différentes propositions qui en découlent. L’ouverture à l’opposition est indispensable pour l’impliquer au redressement et au développement du pays.
Du côté de Andry RAJOEILINA, l’heure est pour lui de se passer de tout ce qui encombre le dialogue. Qu’il s’agit de stratégie ou de conseiller. C’est déjà un grand pas d’avoir supprimé cette proposition d’une « Longue marche » dont l’itinéraire a été volontairement tu.

A mon avis, le moment est venu pour Andry RAJOELINA de faire comprendre à tous les malagasy que son véritable objectif a été masqué par ces débordements. Si c’est le cas bien évidemment. Au cas où ces dégâts ne feraient pas partie de sa stratégie, il a intérêt à mettre au clair son vrai objectif. Les conditions sont réunies pour cela, après cette rencontre. Il doit à tout prix se débarrasser de toutes les personnes qui l’influencent d’une manière ou d’une autre pour faire de ce pays un théâtre de guerre civile et de sang.

Les membres du FFKM ne sont pas des politiciens, cela est évident. Mais Andry RAJOELINA doit, avec Marc RAVALOMANANA, prendre en considération leurs conseils. Ils ne visent qu’une chose : le bien du peuple. D’ailleurs, c’est tout ce qui intéresse les malagasy en ce moment.

Adymadio

dimanche 22 février 2009

Non à la loi du plus fort

« Ny hery tsy mahaleo ny fanahy ». Ce qui signifie que la force ne vaincra pas la raison. Ce postulat est pertinent : le plus fort sera écrasé lorsque viendra un autre d’autant plus fort que lui. Celui qui écoute la raison ne cède pas à la tentation de l’exercice de la force. Parlons clair : la raison, cette faculté qui vise ce qui est noble et digne de l’être humain, ne procède pas à la violence matérialisée par ces pillages, saccages, sacrifice de vies humaines. La raison procède à la solution humaine pour résoudre un conflit, à savoir le dialogue. Nous sommes des « êtres raisonnables ». Nous avons intérêt à honorer ce trait distinctif caractérisant notre nature humaine. Pourquoi aliéner notre raison ? Nous faisons notre histoire. Commençons à éduquer nos compatriotes à comprendre que « toute violence en appelle une autre », ce qui ne profite à personne. La guerre civile qui profile à l’horizon de notre chère île, sera catastrophique et contribuera au renforcement de l’éducation à la force et à la violence. Non. Nous sommes dans un pays démocratique où il faut en toute urgence savoir que la vraie force est dans la loi.

Bref, retenons ceci : « tout droit fondé sur la force s’écroulera comme un château de cartes lorsque viendra un autre beaucoup plus fort ».

Sanatria ny mampitovy olona amin'ny biby fa ny "lalàn'ny ala" (loi de la jungle') na koa hoe "didin'ny be sandry" no tiana hampiharina sy tetika ampiasaina amin'izao "tolona" izao. Toa very mihisty ny maha olona dia ny "fanahy" izay natao ikatsahana ny mahasoa ny mpiara-belona, izay enti-mandresy ny haratsiana, ny famotehina, ny fandravana, izay entina mandinika ihany koa. Misy ary hisy foana ny mahery noho ny mahery raha hery, fanehoan-kery no avoitra eto amin'ny firenentsika. Ny "hery tsy mahaleo ny fanahy" ka izany indrindra no ankaherezana ireo tsy mampiasa herisetra mba hitady ny elanelam-panahy amin'izao krizy izao mba tsy "aha -very fanahy mbola velona " ny vahoaka tsy vaky volo.

Adymadio

samedi 21 février 2009

Légalité, cadre de travail salutaire.

Les rassemblements actuels du côté du pouvoir comme du côté de l’opposition laissent voir une démonstration de force.. Chaque camp veut à tout prix mesurer l’attachement respectif du peuple à sa cause. Mais, à notre avis, il ne faut pas perdre le temps à ces défis qui ne font qu’enflammer la colère de l’un comme de l’autre. Au fond d’eux-mêmes, la plupart de la population attendent le résultat du dialogue entre les six élus pour chercher la solution à cette crise.

Or, quel entêtement ! L’opposition s’opiniâtre encore à pousser ses partisans à la violation de la loi. Les informations qui nous sont parvenues par les médias, font savoir que le camp de Monsieur Andry Rajoelina a choisi ce jour du 16 février 2009 pour mettre en place leurs ministres insurrectionnels dans les ministères. L’on se demande si les dirigeants de l’opposition sont à court de stratégie. N’y a-t-il que ce forcing scandaleux et mortels ? Vu la décision hier, dimanche 15 février 2009, du ministère de la défense, transmise par Monsieur le ministre de la défense, le Vice Amiral RANAIVOARISON Solofo Mamy, sur la chaîne nationale, décrétant « zones rouge » les enceintes des bâtiments des ministères à Antananarivo et des bâtiments publics dans les faritany, ces « têtes » de l’opposition s’acharnent encore à emmener leurs partisans à un ultime sacrifice pour ne pas dire à un massacre. Pourquoi ne pas adopter une stratégie démocratique respectant la vie du peuple ?

Ces « grands ténors » ont intérêt à respecter la vie de leurs compatriotes s’ils sont convaincus que dans la démocratie le peuple est le détenteur du pouvoir politique. Les morts ne votent plus. Avec leur stratégie actuelle, ils sont en train d’éliminer physiquement certains de leurs « votants ». Ils doivent savoir que si leurs partisans sont fidèles à la revendication de la démocratie, ils donneront leurs bulletins pour eux, sinon cette année du moins pour les années à venir. Nous pensons qu’il faut voir loin car l’histoire continue.

Du côté des manifestants, s’ils sont persuadés de la valeur de la démocratie, ils doivent savoir que la fin ne justifie pas toujours les moyens. Le ravage assaisonné de la désobéissance civile traduit l’esprit anti-démocratique.

Nous sommes donc d’avis que la légalité est le seul cadre de travail dans lequel il faut régler les problèmes. Il est loin de minimiser les initiatives de l’opposition. C’est tout juste une mise en garde contre les actions conduisant à la guerre civile. En outre, jusqu’à présent, aucun projet de société n’a été exposé par l’opposition. C’est une marche à l’aveuglette !

Chers compatriotes de l’opposition, l’éducation à la légalité s’impose si vous voulez valoriser et réussir votre revendication de la démocratie.

F’angaha dia tsy mba misy fomba hafa ahazoana fitondrana ankoatry ny mampihena ny olona tokony hifidy ny tena amin’ny fanaovana sorona azy ireo e ? Ny maty anie tsy mifidy e ! Hampandroso ny mpanaradia amin’ny faritra mena indray ve ? Haka an-keriny ny fitondrana, hapandroba indray ? Fantatra tsara mantsy fa raha mandalo ny fifidianana araka ny maha tany repoblikana sy demokratika an’i Madagasikara dia tsy ho lany.

Aoka tsy ho hadinoin’ny mpanohitra fa tsy misy demokrasy ambonin’ny lalàna ary hatramin’izao aloha dia tetika famotehana no misy fa tsy tetika fampandrosoana fa dia ao naty maizina tanteraka no itondrana ny fanoherana satria mandeha anjambany.
Olon-tsotra aho no manoratra itony lahatsoratra itony , mamakafaka ny zava-misy ary mba mitondra ny anjara birikiko eo anatrehan’izao famotehana ny tanindrazako sy ny tanin’ny taranako izao, nirahan’ny feon’ny fieritreretako.

Isika koa aoka tsy ho maty eritreritra ary handray ny andraikitra tandrify antsika avy.

vendredi 20 février 2009

Y-a-il plusieurs démocraties ?

A l’ère des GPS, je suis perdue vis-à-vis de la vieille dame Démocratie. Tenter de prendre le pouvoir par la rue est-il démocratique ? Pousser les populations à la désobéissance est-il démocratique ? Organiser des pillages est-il démocratique ? Envoyer des personnes, certes sans armes, à l’assaut est-il démocratique ? Semer la terreur et le doute chez la population est-il démocratique ? Désinformer est-il démocratique ?

Aujourd’hui à Madagascar, la communauté internationale oblige le régime au pouvoir élu démocratiquement (élections présidentielles décembre 2006) à négocier avec l’association TGV qui représente 30 000 personnes au plus (incluant les curieux) pour modifier la vie de 20 millions de personnes. Imposer une telle sortie de crise qui ne représente pas l’avis de la majorité est-il démocratique ?

Parallèlement, cette association pousse les populations à la désobéissance civile, organise les pillages et l’incendie criminel des centres commerciaux, lance ses milices à l’assaut des institutions telles que la Présidence et les Ministères…Dans vos pays, une telle association n’aurait-elle pas été qualifiée de terroriste ?

La mise en place de processus démocratique est une conditionnalité des bailleurs de fonds et pourtant il y a différents traitements.

Mes doutes vis-à-vis de la Démocratie ont émergé après les résultats des élections législatives 2006 en Palestine : pourquoi les Palestiniens ont-ils été privés du soutien financier des Bailleurs, hormis quelques fonds d’urgence, quand c’est le Hammas qui a gagné les élections ? Voter est le geste que les gens simples associent le plus à la démocratie. Pourquoi des élections entérinées par les observateurs internationaux ont-elles entraîné la punition de toute une population ? Car les résultats de la démocratie ne conviennent pas ?

Pourquoi le coup d’état de 2005 en Mauritanie n’a-t-il pas entraîné un gel des financements des Bailleurs ?

Aujourd’hui, au nom de la Démocratie, un pays et ses 16 millions d’habitants vivant sous le seuil de la Pauvreté agonise. Au nom de la Démocratie, la Pauvreté va s’accentuer. Au nom de la Démocratie, les laissés-pour-compte de la Mondialisation vont être affamés. Au nom de la Démocratie, il faut négocier avec un Terroriste.

Avant que les Malgaches ne se disent que la Démocratie ne remplit pas le ventre comme les Nigériens, les Marocains, les Guinéens, les Maliens, je voudrais interpeller ici la Communauté Internationale présente à Madagascar :

Vous qui êtes ressortissant de pays démocratiques, comment qualifiez-vous la tentative de prise de pouvoir initiée par Andry TGV ?
Dans vos pays, aurait-il été qualifié de Terroriste ?
En poussant au dialogue, pourquoi obligez-vous 20 millions de Malgaches à vivre une solution de crise imposée par 30 mille personnes tout au plus ?
Après cette crise, oseriez-vous encore nous parler de Démocratie ?

Qu’est-ce qu’ils vont faire ces « ministres opportunistes »

Je me demande qu’est-ce qu’ils vont faire ces « ministres opportunistes » qui viennent d’être « intronisés » par les « autorités de l’opposition » dans les ministères qu’ils ont pris hier 19 février 2009. Ils y sont entrés par force quel que soit le prétexte avancé. Cela du seul fait qu’aucune loi ne les autorise à le faire. Qui plus est, comment vont-ils procéder pour commencer leur fonction sans qu’il y ait une passation de service ? A mon humble avis, c’est la procédure normale lors d’une prise de service. A moins que le nouveau régime TGViste ait une nouvelle méthode de procéder dans tel cas. Normalement, un ministère possède les dossiers relatifs à la mission qui lui est confiée par l’Assemblée nationale. Et le traitement de ces dossiers demande, en principe, des compétences particulières et diverses. Le nouveau ministre va-t-il réaliser la mission déjà commencée par l’ancien et acceptée officiellement par la Chambre basse ? Va-t-il changer de projet ? Qu’est-ce qu’il va faire du budget alloué à cette mission ?

Je me demande dans quelle caisse monsieur Andry RAJOELINA va puiser pour régler le salaire de ses ministres. Ils ne vont pas travailler gratuitement car « tout travail mérite salaire ». C’est un problème du fait que ni le Président de la République , ni le Premier Ministre, ni les ministres de l’Etat légal n’ont pas encore démissionné. A savoir que dans tout Etat de droit, un Président est à la tête d’un Etat, un Premier ministre est à la tête d’un Gouvernement et un ministre est à la tête d’un ministère. Pas deux en même temps.. Ah...je vois. On va peut-être proposer aux deux Présidents, aux deux Premiers ministres et aux deux ministres de se partager le montant du salaire !!!


Je me demande qu’est-ce qui va se passer demain car ce matin du 20 février 2009, je suis étonné de l’information selon laquelle les ministères pris par les « militaires TGV » ont été récupéré, la nuit, par les « militaires de l’Etat légal ». C’est un jeu de « ping-pong » n’est-ce pas ? Raison de plus de dire que rien n’est acquis pour l’opposition sauf les dégâts matériels et humains sur sa route infernale vers une démocratie peu comprise par beaucoup de ses partisans. Une zone d’ombre très opaque couvre le ciel de mes « demains ». J’attends une clairière de solution en me fiant à la déclaration du FFKM par son Président, Monseigneur Odon Marie Arsène RAZANAKOLONA, après la rencontre avec le Président de la République et Monsieur Andry RAJOELINA. Or je me trouve devant une situation qui me plonge dans la profondeur de la misère.

Je me demande jusqu’où la profondeur de la duperie des chefs de l’opposition. Les enceintes des ministères ont été déclarés « zones rouges » depuis le 15 février 2009. C’est un Officier supérieur de l’armée malagasy, un Vice Amiral, qui en a fait la déclaration. Où est la tête ?A quoi sert-elle ? A mon humble avis, « ny tahotra no voaloham-pahendrena », ce qui signifie que la prudence constitue la première sagesse. Mais comme ces « chefs » sont sanguinaires, ils s’entêtent à violer la loi. Et la conséquence, ils ont sacrifié 8 personnes, cette nuit !!! Et peut-être que cela va continuer…Ils préfèrent le forcing et l’entêtement au dialogue !
Dia mbola mittohy ihany ny fangalana an-keriny ataon’ny mpanohitra, ministera indray izao no lasibatra na dia efa tamin’ny 15/02 no vosokajy ho « faritra mena » izany. Maizina tanteraka ny lalan-kalehan’ny mpanohitra ary raha tsorina dia tsy voadinika mihitsy izay ho ampitso fa fanaovana barofo hatrany no misesy.
Je me demande ce que vous en pensez.

Adymadio

Appel à la réflexion et au calme.

La crise politique se déborde en crise sociale. C’est un fait. Pour s’en rendre compte, il suffit de s’informer de ce qui se passe dans certaines localités de l’île : chasse aux merina ! On craint même la guerre civile !!!

Analysons une réalité qui en dit beaucoup.

La manifestation à Antananarivo a pour cause la revendication de la démocratie, c’est du moins ce qu’on nous laisse entendre jusque-là. Les discours, j’en passe. Je tire ma réflexion à partir de ce qui se passait dans les pillages des grandes surfaces. Pendant que les uns versaient de l’essence , les autres (la majorité) s’attèlaient à dérober les marchandises qui s’y trouvaient. Deux objectifs précis : détruire par le feu pour les uns, profiter de cette « occasion » sans égale pour les autres.. « Ho lany ihany ny paiso an-kady koa tsy mba hilatsaka ve i Lambosalama ? », traduction libre : « sachant que les pêches s’épuisent, pourquoi Lambosalama n’en profite-t-il pas pour prendre sa part ?). Une fois les premiers ont fini leur travail, ils ont tout de suite mis à feu le lieu ciblé. Ma question est celle-ci: comment se fait-il que ces gars (car ce sont des garçons) osaient-t-ils provoquer un tel incendie alors que beaucoup étaient encore dedans ? Et dire que ce sont des malagasy comme eux ! Des femmes, des petites gens !. Et pourquoi c’est plutôt cet acte qui les intéresse au lieu de ces marchandises de luxe sous leurs yeux et qu’ils peuvent s’emparer facilement ?

Preuve est qu’ils sont motivés autrement. Il y a donc des commanditaires de ces actes de barbarie : ou bien ils sont sur place, dans le pays, ou bien ils sont ailleurs. Ces « semeurs de trouble » revendiquent-ils la démocratie ? Quel est alors leur objectif?

Cette expulsion des « merina » dans certaines localités du pays n’a rien à voir avec la revendication de la démocratie. A qui cela profite-t-il ? Certainement à ces commanditaires.

Cette analyse laisse croire qu’il y a derrière la revendication de la démocratie un autre objectif. Et c’est ce qui prime pour ces « lâches » qui n’osent pas s’exprimer directement.

Tirons la conclusion: ne nous nous laissons pas berner par les discours de ces « ténors de l’opposition ». Ils trompent le peuple. Ils jouent sur la démocratie. Ils manipulent le peuple qui, selon cette doctrine politique, est le détenteur du pouvoir.

A tous les malagasy, soyez vigilants. N’expulsez pas vos compatriotes. Madagascar est notre Patrie.

Dradraina hatramin’ny niantombohon’ny hetsiky ny mpanohitra ny fitakiana ny demokrasia. Demokrasy toy inona anefa izany? Zohintsika kely fotsiny ny zava-misy dia antsika no mandinika.

Tamin’ireny fandrobana ireny dia misy ny mandraraka lasantsy fotsiny dia avy eo mandoro : izany hoe tsy maka ireo entana lafo raisim-potsiny izy fa efa hafa ny “valin-kasasarany”, misy tambiny hafa azony ka na may ao aza ny Malagasy toa azy dia tsy ahoany satria mitaky demokrasy hono.

Robana dia roahina ny “merina” any amin’ny faritra sasany, tsy fihantsiana ady amin’ny samy Malagasy ve izany sa koa fitakiana demokrasy ihany koa.

Aoka isika handinika fa “mody” demokrasy no takiana fa zavatra hafa no katsahina ary isika no “tena” fitaovana.



Légalité, cadre de travail salutaire.

Les rassemblements actuels du côté du pouvoir comme du côté de l’opposition laissent voir une démonstration de force.. Chaque camp veut à tout prix mesurer l’attachement respectif du peuple à sa cause. Mais, à notre avis, il ne faut pas perdre le temps à ces défis qui ne font qu’enflammer la colère de l’un comme de l’autre. Au fond d’eux-mêmes, la plupart de la population attendent le résultat du dialogue entre les six élus pour chercher la solution à cette crise.

Or, quel entêtement ! L’opposition s’opiniâtre encore à pousser ses partisans à la violation de la loi. Les informations qui nous sont parvenues par les médias, font savoir que le camp de Monsieur Andry Rajoelina a choisi ce jour du 16 février 2009 pour mettre en place leurs ministres insurrectionnels dans les ministères. L’on se demande si les dirigeants de l’opposition sont à court de stratégie. N’y a-t-il que ce forcing scandaleux et mortels ? Vu la décision hier, dimanche 15 février 2009, du ministère de la défense, transmise par Monsieur le ministre de la défense, le Vice Amiral RANAIVOARISON Solofo Mamy, sur la chaîne nationale, décrétant « zones rouge » les enceintes des bâtiments des ministères à Antananarivo et des bâtiments publics dans les faritany, ces « têtes » de l’opposition s’acharnent encore à emmener leurs partisans à un ultime sacrifice pour ne pas dire à un massacre. Pourquoi ne pas adopter une stratégie démocratique respectant la vie du peuple ?

Ces « grands ténors » ont intérêt à respecter la vie de leurs compatriotes s’ils sont convaincus que dans la démocratie le peuple est le détenteur du pouvoir politique. Les morts ne votent plus. Avec leur stratégie actuelle, ils sont en train d’éliminer physiquement certains de leurs « votants ». Ils doivent savoir que si leurs partisans sont fidèles à la revendication de la démocratie, ils donneront leurs bulletins pour eux, sinon cette année du moins pour les années à venir. Nous pensons qu’il faut voir loin car l’histoire continue.

Du côté des manifestants, s’ils sont persuadés de la valeur de la démocratie, ils doivent savoir que la fin ne justifie pas toujours les moyens. Le ravage assaisonné de la désobéissance civile traduit l’esprit anti-démocratique.

Nous sommes donc d’avis que la légalité est le seul cadre de travail dans lequel il faut régler les problèmes. Il est loin de minimiser les initiatives de l’opposition. C’est tout juste une mise en garde contre les actions conduisant à la guerre civile. En outre, jusqu’à présent, aucun projet de société n’a été exposé par l’opposition. C’est une marche à l’aveuglette !

Chers compatriotes de l’opposition, l’éducation à la légalité s’impose si vous voulez valoriser et réussir votre revendication de la démocratie.

F’angaha dia tsy mba misy fomba hafa ahazoana fitondrana ankoatry ny mampihena ny olona tokony hifidy ny tena amin’ny fanaovana sorona azy ireo e ? Ny maty anie tsy mifidy e ! Hampandroso ny mpanaradia amin’ny faritra mena indray ve ? Haka an-keriny ny fitondrana, hapandroba indray ? Fantatra tsara mantsy fa raha mandalo ny fifidianana araka ny maha tany repoblikana sy demokratika an’i Madagasikara dia tsy ho lany.

Aoka tsy ho hadinoin’ny mpanohitra fa tsy misy demokrasy ambonin’ny lalàna ary hatramin’izao aloha dia tetika famotehana no misy fa tsy tetika fampandrosoana fa dia ao naty maizina tanteraka no itondrana ny fanoherana satria mandeha anjambany.

Olon-tsotra aho no manoratra itony lahatsoratra itony , mamakafaka ny zava-misy ary mba mitondra ny anjara birikiko eo anatrehan’izao famotehana ny tanindrazako sy ny tanin’ny taranako izao, nirahan’ny feon’ny fieritreretako.

Isika koa aoka tsy ho maty eritreritra ary handray ny andraikitra tandrify antsika avy.


Soatoavina - Marary ny taniko

Dictature populaire ? Non

Au train où vont les choses sur la place du 13 mai, des questions surgissent et non sans raison.

Procédons à une brève analyse du déroulement de la manifestation d’hier 16 février 2009 :

L’objectif principal de la manifestation d’hier était la prise des ministères. Là déjà ; l’on se demande sur quelle réglementation juridique est basée cette décision ? En outre, ces partisans de Monsieur Andry Rajoelina et de l’opposition représentent-ils le peuple malagasy, ou ceux qui ont le droit de vote ? De plus, les personnes qui sont fidèles au rassemblement sur la place du 13 mai comprennent-elles le tenant et l’aboutissant de ce auquel elles sont conviées ? A voir leur comportement, il y a raison de dire qu’elles sont là pour grossir le rang et pour scander les mots de provocation. Ce qui amène à conclure que cette masse « tgviste » est composée de ces personnes qui n’ont rien à perdre et tout à gagner lorsqu’il y a débordement. De fait, peut-on se permettre de descendre tous les jours dans les rues pour réclamer la démission du Président de la République alors que la vie devient de plus en plus chère ? Ces personnes ne sont pas des milliardaires ni des millionnaires !!!

L’on sait le leitmotiv cher de l’opposition : la démission du Président. La solution de compromis n’entre donc pas en ligne de compte de l’opposition. Même si les « sages » en crient la nécessité. C’est le message fort de la communauté internationale hier 16 février 2009, par son porte parole le Nonce apostolique. Elle est en train de se targuer d’être la seule détentrice de la vérité. Il n’est donc pas étonnant si le recours à la violence est de règle pour ce camp. C’est l’attitude reconnue des « dogmatiques », ces personnes qui s’enferment hermétiquement dans leur point de vue et n’acceptent ni la critique ni la concession. Or, « Ny rariny itompoana zary heloka » dit la sagesse malagasy. Traduction libre : c’est une erreur de déifier sa propre vérité. Du côté de la population, elle commence à avoir marre de cette situation d’inquiétude, et de cette flambée des prix des vivres. Donc, l’on se demande si l’opposition se plaît à maintenir cette situation de trouble car cela va dans son avantage. C’est du pur sadisme, il faut le dire.



La dictature populaire fait surface hier 16 février 2009, c’est une évidence. Ni Monsieur Andry Rajoelina, ni son Premier Ministre Monja Roindefo, ni les autres chefs n’arrivent plus à convaincre leurs partisans du danger d’aller aux ministères. Ayant déjà promis au peuple que toute décision découlera de lui, les « chefs » sont pris entre deux feux. « Ny teny toy ny salaka ka ny tompony ihany no afatony » Ce qui signifie que la parole donnée n’engage que son auteur. Autant dire que la manifestation n’avait plus de chef. Entendons par chef quelqu’un qui dirige, qui commande et gouverne. C’était donc la dictature populaire. Monsieur Roindefo, le Premier Ministre de ce gouvernement, n’était pas obéi par ses « brebis » fidèles. Et qui serait responsable en cas de débordement ? On sait pertinemment que cela est inéluctable. Ce qui est sûr c’est que la dictature populaire conduit au catastrophe qui avortera certainement cette lutte pour la démocratie.

Les chefs de l’opposition ne sont plus à la hauteur de leur responsabilité. Grave !

Alohan’ny hieritreretana ny handraisana ny fitondrana dia manana fotoana tokoa izao TGV, sy ny “praiminisitra ary ny minisitra tarihiny” hanehoany ny fahaizany mitarika sy ny fankatoavan’ny “vahoaka” mpanara-dia azy. Saingy ny mifanohitra amin’izany no mitranga ka ireo mpomba azy aza efa mihena an-toerana satria nisokatra ny masony. Ny hany sisa tafajanona dia ireo mpibodo miandry fandrobana sy fandravana ary tsy manaiky baikona intsony. Azo bangoina hoe ireo mpanao didy jadona, tsy afaka mifampiraharaha.

Isika kosa, andao hanohitra izany jadona izany

Fahendrena

jeudi 19 février 2009

De la patience pour une démocratie véritable.

Il est dit que « la patience est l’arme du fort ». Ce qui veut dire que celui qui tient à réussir telle ou telle entreprise doit s’accorder le temps qu’il faut. Cela de manière à mûrir sa stratégie et à éviter le tâtonnement, les « bavures » ou les « débordements » qui font perdre la valeur de ce qu’on fait.

Appliquant une telle maxime à la situation actuelle, compte tenu de ces débordements, sources claires et visibles de ces pillages et incendies des biens publics et privés, la précipitation avortera le projet d’instaurer la démocratie.

Soyons clair : la précipitation se traduit justement par ce forcing consistant à instaurer un gouvernement de transition, une stratégie mesquine d’évincer le pouvoir actuel. Or « biby tsy manan-doha, tsy mandeha ». Ce qui veut dire qu’il faut avoir un chef pour conduire une action. Ce faisant, une question se pose :

Qui va diriger ?

Le profil de Monsieur Andry Rajoelina, vu son très jeune âge et son inexpérience en terme politique, n’y répond pas. Déjà, sa responsabilité par rapport au massacre du samedi 07 février 2009 est très très lourde. Le sondage de Top Mada d’hier, 10 février 2009, est significatif : plus de 70% des participants lui imputent la responsabilité de cette tuerie.

Monsieur Monja Roindefo, le Premier Ministre nommé et présenté ce samedi 07 février sur la place du 13 mai, à Analakely, a mal commencé sa carrière. De fait, les larmes des familles des victimes du massacre du 07 février 2009, mouilleront à jamais son parcours politique. Qui plus est, sur quelle loi fonde-t-il son droit d’accéder à ce poste ? La loi du plus fort ? Que ce soit entendu encore une fois pour toute : le plus fort s’arme de patience.

L’état actuel de la situation incite à respecter l’un des principes qui fondent la démocratie : le suffrage universel. Les manifestants à l’origine de ces dégâts à la fois honteux et horribles ne représentent pas du tout le grand nombre. Sachez que quelques milliers de personnes rassemblées ne représentent pas Madagascar. Autant réclamer la démocratie, autant procéder à la manière démocratique. Ce qui veut dire qu’il faut attendre la prochaine élection car le mandat du Président actuel est fixé par la Constitution de Madagascar.

Quiconque voulant instaurer la démocratie doit commencer par respecter la légalité.
Seule la loi PEUT nous libérer de cette crise.
Déjà du sang rougit vos blousons, donc Patience, Messieurs.

« Izay maharitra hono vadin’andriana », fahendrena malagasy lalina, izay tsinontsinoavin’ny mpanohitra tarihin’i Andry Rajoelina, ohatry ny fanitsakitsahiny ihany koa ireo soa toavina malagasy hafa izay tsy haverina eto intsony.

Hita tokoa ny fahamaikana te handeha mafy (izany angaha no maha TGV azy) nefa fantany tsara fa tsy misy lalan-dalamby sahaza izany TGV izany eto Madagasikara. Vokany : rà mandriaka, fapotehana, asa very, tahotra sy fampihorohorona.

Mandalo dingana sy sedra ary mila fahamatorana izany olona sahaza omena fahefana izany ary ny vahoaka amin’ny alalan’y fifidianana no mifidy izay olona ampindramina fahefana. Mazava koa ny fe-potoana apetraky ny lalam-panorenana fa tsy hoe isaky ny misy olona iray afaka mamory olom-bitsy (lazaina ho vahoaka) voatohitohina dia ovana ny mpitondra. Misy rafitra sy lalàna efa natao hiaro ny olona tsirairay ka izany no tokony ampiasaina.

Hitondra ho aiza hono ny TGV ? Tsy ankamatatra intsony na hoe tsy misy mahalala izay entin’ny ampitso fa ny androany, ny omaly, ny afak’omaly, ny tamin’y herinandro lasa (07/02/09), ny tamin’ny volana lasa (26/01/09) dia efa mamaritra mazava ny miandry ny vahoaka raha tsy manohitra izao an-keriny izao. Fintinina hoe “tany mihotakotaka", tsy misy fandriam-pahalemana, toe-karena mikatso.

Adymadio - TSY HANAIKY IZANY ISIKA

mardi 17 février 2009

Comparaison erronée

Des opinions ont été émises autour de cette crise politique à Madagascar tant dans les radios locales que dans les « forum » des sites malagasy. Chapeau ! C’est significatif de constater que bon nombre de citoyens livrent librement ainsi leurs points de vue respectifs.

Cette manifestation de 2009 visant la chute du pouvoir en place n’est que le même scénario que celui de 2002 laissent entendre les uns. C’est le tour de RA8 maintenant disent les autres. Il a procédé de la même manière donc il ne fait que récolter ce qu’il a semé clament les autres encore.

Mais attention ! Parlons clair. Il faut bien faire la part des choses et y apporter une vision objective :

En 2002, n’oublions pas l’histoire, la manifestation consistait à réclamer la justice se rapportant au résultat de l’élection présidentielle du 16 décembre 2001. L’objet de la réclamation était clair : la transparence du résultat. Cette année là, deux points de rassemblement ont été choisis : place du 13 mai à Analakely et Stade de Mahamasina. Les meneurs n’ont pas conduit les manifestants dans les zones rouges. Pas d’affront entre « grévistes » et force de l’ordre. Malgré la divergence des points de vue, les deux candidats ont accepté de se rencontrer à Dakar sous la médiation du Président sénégalais de l’époque. Un pas d’effectué traduisant la volonté de chercher ensemble le bien pour le peuple. Dans le pays, écoutant les conseils des « ray aman-dreny » (FFKM, en l’occurrence), ils se sont mis d’accord pour la constitution de deux groupes formés, chacun, par les partisans respectifs des deux candidats en lice, dont le but est de trouver l’issue à la crise. Et l’aboutissement ? Victoire car preuve à l’appui, le re-dépouillement des bulletins de vote par une commission spéciale acceptée par les deux camps, a montré que c’était plutôt Marc Ravalomanana qui a obtenu le plus de voix face à Didier Ratsiraka. « Premier tour dia vita ».

En 2009, pour peu qu’on rafraîchisse la mémoire, on se rappelle que la réclamation pour l’assise de la démocratie a été la suite de la fermeture de la TV VIVA , un bien personnel de Monsieur Andry Rajoelina. Les leaders ont osé exposé leurs partisans à la « gueule du loup », les ont laissé massacrer sans pitié. Les appels à la rencontre par les « ray aman-dreny » (communauté internationale, FFKM, Conférence des évêques catholiques de Madagascar) n’ont pas été répondus par Monsieur Andry Rajoelina. Ils ont prêché dans le désert. Et l’aboutissement ? Pillages et incendies des biens des compatriotes, massacres horribles des innocents. Une victoire inhumaine dont on ne peut pas être fier, à moins qu’on soit « maty eritreritra » (pour dire ceux qui n’écoutent pas leur voix de conscience).

Il ressort de cette analyse que prêcher la ressemblance entre les manifestations de 2002 et de 2009 est un jugement trop hâtif et conduit à une erreur monumentale de vision des événements.

Merci de remettre en cause votre comparaison

Aoka isika tsy hanao fampitahana diso momba ny tranga 2002 sy ny atrehantsika izao 2009. Maro mantsy no milaza fa :”ny tody tsy misy fa ny atao no miverina “.Inona tokoa moa no natao tamin’ny 2002 ary inona nomiverina amin’izao 2009 izao?

Ny natao dia nanaja ny demokrasy : niandry ny faran’ny fe-potoana nitondran’Ingahy RATSIRAKA, nirotsaka hofidiana Andriamatoa RAVALOMANANA, nametraka mpanara-mason’ny fifidianana ary lany tamin’ny fiodinana voalohany araky ny porofo eo am-pelatanana. Fitakiana ny mangarahara, ny marina tamin’ny safidim-bahoaka no notakiana tamin’ny taona 2002. Tsy nisy fandrobana, tsy nisy fandehanana na fitondram-bahoaka tamin’ny faritra mena fa nanaja ny fanelanelanana nataon’ny FFKM, ny vondrona afrikanina na iraisam-pirenena.

Ny miverina kosa anefa dia mifanohitra tanteraka amin’ny fandàlàna ny demokrasy izay azo bangoina tsotra hoe fanonganam-panjakana ataon’olom-bitsy, fandrobana, fampihorohorona, fanaovana sorona ny vahoaka, fivoizana ady amin’ny samy Malagasy (fa tsy mitady ny firaisam-pirenena). Izany indrindra no tsy anekena hifanatonana, hitady marimaritra iraisana mba hitohizan’izany asa ratsy izany.

Antsika no mandinika sy ny mitolona ho an’ny fandriam-pahalemana, ny filaminana, ny fiarovana ny aina sy ny fananana mba tsy ho disoin’ny taranantsika

Adymadio

Il est temps de reconstruire

« Soa lavo hahay mamindra » (à quelque chose de malheur est bon).Un proverbe dont la pertinence est d’actualité et incite à la réflexion.

Au vu du contexte qui prévaut actuellement, il faut trouver impérativement la solution aux problèmes qui touchent de près la vie de la population. Mais il faut aussi procéder urgemment à la réparation des « dégâts » de toutes sortes.

Pour ce faire, « à quelque chose de malheur est bon » (excusez, il est loin de notre intention d’alléger la perte de vie humaine et les saccages des grands magasins causés par les débordements de ces manifestations. Nos sincères condoléances aux familles éprouvées !!! Que le Bon Dieu vous soutienne).Face aux problèmes cruciaux qui contraignent bon nombre de la population actuels, les travaux de réparation prévalent. C’est pourquoi,

Nous demandons respectueusement à Monsieur Marc RAVALOMANANA, Président de la République , de faire preuve de compréhension. Vous avez déjà promis au peuple malagasy, à travers vos récents discours, de continuer à oeuvrer pour le développement de notre pays aussi coriace que soit le travail qui vous attend. Vous avez promis votre disponibilité à l’écoute et au dialogue. Vous savez plus que quiconque l’inquiétude de nos bailleurs de fonds et de nos partenaires avec la décision que cela suppose et qui ne va pas dans notre avantage. Sans parler des retombées économiques de cette crise, pour ne citer que la réticence des touristes à adopter Madagascar comme lieu de destination. Et l’éducation de nos enfants et de nos jeunes, ces piliers de l’avenir !

Vu l’envergure de la responsabilité qui vous incombe, nous vous encourageons à vous tenir ferme dans votre décision d’en assumer. Madagascar a encore besoin de votre « fougue » (excusez mon terme) dans la construction des infrastructures nécessaires pour la relance du développement de notre pays. Votre optimisme est remarquable. L’heure est pour la reconstruction mais pas pour le palabre. Ces personnes qui étaient au rendez-vous à Mahamasina, le mercredi 11 février 2009, pour vous témoigner de leur soutien, attendent de vous la résolution ferme d’un de vos prédécesseurs, il y a 34 ans de cela, et dont l’écho retentit encore à la fois douloureusement et rassurant de nos jours : « Tsy hiamboho adidy aho, mon Général »

« Contre vents et marrées », allez-y Monsieur le Président

Nous comptons sur votre sens du réalisme pour rectifier le tir. Faites de ces critiques qui vous sont adressées un outil pour reconstruire ce qui a été démoli.

« Tohizo ny lalantsika e »(Continuons notre route)

Am-panajana tanteraka, Andriamatoa Filoha Marc RAVALOMANANA no hankaherezana anao hanarina ny rava rehetra araky ny toky vao nomenao omaly 11/02/09, daty manan-tantara teto amin’ny firenena . Miandry anao ny Malagasy tsy vaky volo, santionany fotsiny ny niaritra ny ora-nikija teny Mahamasina.

Misy kosa anefa ny lesona azo ary tsy maintsy tsoahina amin’izao tranga misy izao, fisedrana ihany koa izao ka tsy tokony mandevona fa kosa manefy hamiratra kokoa, hanana endrika tsara noho ny teo aloha. Adidy mavesatra tsy azonao ialana ny fanarenana indray an’i Madagasikara.

Porofoy Andriamatoa Filoha fa tsy ankoso-bolamena ny tolontsika tamin’ny 2002 ary tolona madio ho fampandrosoana tokoa an’ny nosintsika fa tena volamena tsy rendrika anaty afo miredareda.

Soatoavina

dimanche 15 février 2009

Andry TGV, on te dit Merci !

Finalement Andry TGV, ne fait pas que du mal, au contraire, il fait beaucoup de bien…du moins à certains.Qui sont les gens qui doivent le remercier ? Ils se dévoilent et témoignent leur sympathie à notre Maire nazional !

Thanks n°1 “Tiko Group”TGV

Le Groupe Tiko tient à remercier Andry Rajoelina pour avoir mis le feu aux établissements Magro. Grâce à vous, nos documents comptables ont tous brûlé. Désormais, il est impossible de prouver d’éventuelles fraudes fiscales ! Merci Andry TGV !

Thanks n°2 “iMada, Joker ,Erre etc…”

Les afficheurs publicitaires tiennent à remercier Andry TGV pour les panneaux neufs 12×3 Injet/Domapub qui seront prochainement réquisitionnés par le nouveau PDS et redistribués à nos sociétés. Merci Andry TGV !

Thanks n°3 “Les épiciers de Quartier”

Nous associations des épiciers véreux de quartier, remercions Andry TGV pour ses actions citoyennes du 26 Janvier 2009 (brûler magro, brûler jumbo, attaquer shoprite). Grâce à vous nous avons avons pu (i) monopoliser temporairement la distribution, (ii) monter grave nos prix sans que notre clientèle se plaigne.Grâce à vous notre Chiffre d’Affaire a explosé ! Merci Andry TGV !

Thanks n°4 “La Haute Cour Constitutionnelle”

Nous Grands Juges de la Haute Cour Constitutionnelle, remercions Andry TGV et son postier Ny Hasina Andriamanjato pour leur lettre de destitution du Président de la République.

Vu la Constitution,Vu les Lois de Madagascar,Vu Qu’on a Rien d’Autre à Foutre de la Journée,Notre avis sur votre requête est celui ci : “On s’est bien marrés. Retournes dans le bac à sable. Merci Andry TGV.”

Thanks n°5 “La communauté des forces de sécurité (police, gendarmerie, armée…)”

Nous, représentants des forces de l’ordre, remercions Andry TGV pour ses actions d’éclat qui nous ont permis de monnayer aux enchères nos interventions aux dirigeants et aux riches opérateurs. Grâce à votre 13 Mai, nous avons eu un 13ème mois ! Merci Andry TGV !

Thanks n°6 “Le Sambava Klux Klux Klan”

Nous, communautés locales de Sambava remercions Andry TGV de nous avoir permis d’avoir un pretexte pour massacrer les commerçants merina et karana installés dans nos contrées. Nous vous remercions de ne pas avoir condamné nos actes nous donnant ainsi une véritable légitimité. Merci Andry TGV !

Thanks n°7 “Comité de Salut Public pour la Sauvegarde de l’Intégrité de la Jeunesse”

Nous Comité de Salut Public pour la Sauvegarde de l’Intégrité de la Jeunesse ou CSPSIJ, association à but non lucratif financé par les groupements religieux conservateurs de Madagascar, remercions Andry TGV pour avoir donné un motif à l’instauration d’un couvre feu à 20h ! Maintenant, les jeunes ecervelés ne peuvent plus aller se détendre dans un bar/billard ou aller en boîte de nuit après le travail ! Ils ne peuvent plus qu’aller au travail, chez leurs parents ou à l’église ! Merci Andry TGV !

Thanks n°8 “Les rats pesteux, chiens errants de Tana”

Nous chiens errants et rats pesteux de la ville d’Antananarivo remercions Andry TGV d’avoir détourné les camions bennes de leur usage premier et de ne pas s’occuper des ordures. Grâce à vous, nous mangeons plus et Tanà est à notre image: toujours plus sale. Merci Andry TGV !

Thanks n°9 “Marc Ravalomanana alias St Marc”

Moi, St Marc, de mon nom profane Marc Ravalomanana, Président de la République de Madagascar, tient à remercier Andry TGV de s’être autant tourné en ridicule me permettant de bien faire comprendre à ces idiots de la populasse que plus incompétent que moi…ça existe ! Grâce à vous, je suis de nouveau populaire, je suis le sauveur de la nation, le garant de l’ordre public ! Je suis …Je suis….Saint Marc ! Merci Andry TGV !

www.madagascarnet.net

mardi 10 février 2009

MEDITATION – MEDITATION URGENTE !

La manifestation meurtrière du samedi 07 février 2009 a fait et fera encore couler beaucoup d’encre. Le nombre des victimes s’alourdit de jour en jour. Jusque là, on compte des dizaines de morts : 28 selon le bilan de la gendarmerie et 40 selon la RFI.

Méditation oblige : jusqu’à quand le peuple sera-t-il encore manipulé à ce point ?

Les descentes dans les rues pour accaparer le pouvoir ont marqué l’histoire de ce pays. Et à présent encore, Monsieur Andry RAJOELINA, avec son équipe, adopte la même stratégie. Compte tenu de l’’évolution de sa lutte jusqu’ici, il branle tout haut la légitimité de ses revendications au détriment de la légalité. Et voilà la conséquence : perte grave et lamentable de vie humaine. Si son objectif est de convaincre le pouvoir actuel du bienfondé de sa revendication, à savoir l’assise de la démocratie à Madagascar, il doit commencer par respecter l’un des principes d’une telle doctrine politique : le respect et la défense de la vie humaine.

« Monsieur Andry RAJOELINA, osez-vous imputer la responsabilité de cette tuerie à Ambohitsorohatra, au pouvoir actuel, précisément au Président Marc RAVALOMANANA ? Osez-vous dire que ces victimes sont des « mahery fon’ny firenenana (combattants) » alors qu’ils étaient là sur votre invitation pour ne pas dire votre commandement ? Sachez que dans la démocratie, la loi est faite, entre autres, pour défendre la vie des citoyens, d’où ces délimitations des zones rouges. Or, à cause de votre entêtement, vous avez osé aller outre la loi, vous avez conduit la foule des innocents qui ne sont que vos partisans, des gens qui partagent les motifs de votre lutte, à un « holocauste illégitime ». Vous les avez injustement sacrifiés.

« Un homme averti en vaut deux », les responsables de sécurité dans les deux barrages avant d’accéder à Ambohitsorohatra, ont sommé les manifestants de ne pas avancer. Pourquoi vous ne les avez pas interdits ? Vous avez préféré l’entêtement au respect de la loi. Et voilà la conséquence ! Et dire que lors de la fusillade, vous vous êtes enfui, conscient que « lahitokana ny aina » (textuellement la vie est fils unique et « vivre d’abord, réclamer la démocratie après » ; et la vie de ces personnes qui vous ont soutenu ?!!!

Vous êtes responsable de ce meurtre, et l’histoire s’en souviendra.

Manararaotra izao « démocranet » efa iainana izao mba hanaitra ny vahoaka tsy hanaiky intsony atao fitaovana politika mba tsy ilazana hoe « sorona » mihintsy. Vao tamin’ny Asabotsy 07 febroary farany teo dia am-polony maro no naratra ary manakaiky ny telopolo no namoy ny ainy (miondrika am-panajana eo anatrahan’izy ireo). Iza no homelohina : ny efa nampitandrina ary tao amin’ny “faritra mena” vao nitifitra, fa tsy teo amin’ny kianja ny 13 mey, sa ireo ambonin’ny lalàna ka manao am-boletra hatrany? Efa hita, nibaribary hatramin’ny 26 janoary izany; tsy takona afenina ihany koa ny fandosirana amin’ny hafainganam-pandeha mahery vaikan’i TGV fa namela ny vahoaka nandeha an-tongotra (tsy anatin’ny 4*4 blindée) miroso amin’ny “faritra mena” sy ny mety ho vokatr’izany.

Andeha angaha atao hoe :”ny vy tsy mikitrana irery” na koa hoe “voalavo lahy sasatry ny miaina ka saka matory no alaim-bolom-bava”

AMPY IZAY NY SORONA, avelao hiaina am-pilaminana izahay vahoaka.

Soatoavina

lundi 2 février 2009

Madagascar ou l’éternel retour de la crise

ANALYSE. Reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire malgache, Jean Fremigacci considère que cette crise est avant tout celle d’un régime discrédité par plusieurs affaires. L’historien remarque aussi que la Grande Ile est régulièrement touchée par ce genre de révolte populaire. Dans un contexte de crise, le pays aura cette fois beaucoup de mal à s’en relever.

La crise qui vient d’éclater à Antananarivo ressemble moins aux émeutes de la faim qu’à un ras-le-bol du régime en place. Qu’en pensez-vous ?


La crise en cours est avant tout politique dans ses origines. Tout comme celles de 1972, 1991-92 et 2001-2002. Le pouvoir s’est discrédité et même délégitimé à l’occasion d’affaires comme celle de l’achat de l’avion présidentiel « Force One » qui a coûté 60 millions de dollars ou comme la location pour un bail de 99 ans de 1,3 million de terres au coréen Daewoo. Ces affaires ont joué le rôle de catalyseur d’un mécontentement social profond qui a donné son ampleur au mouvement sur lequel surfe Andry Rajoelina. La perte d’autorité du pouvoir a alors ouvert la voie au pillage en deux temps. D’abord, expression d’une condamnation, le pillage ancestral, rituel et probablement organisé qui détruit les biens et les signes mêmes de la présence du pouvoir déchu (magasins Magro, Radio et télévision nationale, etc.). Ensuite le pillage « moderne » par le prolétariat urbain misérable qui échappe à tout contrôle.

Je ne crois guère à la thèse du complot planifié par les Ratsirakistes qui a cours dans certains cercles de la grande bourgeoisie de Tana, et qui présente Rajoelina comme un simple homme de paille de l’ancien président. La crise aurait pu n’éclater que dans deux ou trois ans, mais les erreurs de Ravalomanana ont créé les occasions pour qu’elle survienne plus tôt que prévu.

Andry TGV Rajoelina incarne aujourd’hui l’espoir. Mais il possède beaucoup de points de ressemblance avec Ravalomanana. Peut-il véritablement incarner un renouveau de la vie politique malgache comme il veut le laisser croire ?


Il n’y a là aucune contradiction. Andry Rajoelina, jeune entrepreneur dynamique, ressemble au Ravalomanana d’avant 2002, porteur d’espoir, et qui n’avait pas encore trahi ses promesses, et dont on ne savait pas trop dans quelles conditions, frauduleuses ou pas, il avait bâti sa fortune. Mais depuis il s’est glissé dans la peau des maîtres traditionnels du pays depuis l’oligarchie du XIXe siècle jusqu’à l’oligarchie coloniale et à celle des Républiques qui ont suivi, qui se sont régulièrement taillé des rentes de monopole en profitant du pouvoir pour s’emparer des meilleures affaires. Si au lieu de tout verrouiller, Marc Ravalomanana avait libéré l’esprit d’entreprise comme il l’avait promis, Andry Rajoelina n’aurait peut-être jamais fait de politique.

Maintenant, s’il arrive au pouvoir, peut-être que ce dernier évoluera de la même façon… Mais l’ascension d’Andry Rajoelina est en soi un fait positif qui montre qu’à Madagascar, en Imerina (la région autour de Tana) et dans certains centres côtiers au moins, on est tourné vers la modernité et que l’on fait confiance à la jeunesse : ça n’allait pas de soi ! Rajoelina donne un coup de vieux à Ravalomanana, tout comme ce dernier avait fait apparaître Ratsiraka comme un archéo dépassé.

Demandons à un historien de parler d’avenir. Quelle peut être l’issue de cette crise ?


J’aimerais me tromper, mais je suis pessimiste, comme De Gaulle qui avait déclaré « Madagascar est un pays d’avenir… et le restera ». Chaque crise laisse une ardoise, et celle de la crise en cours risque d’être particulièrement salée. D’autant que le contexte mondial est très défavorable à un redressement. Les investissements miniers qui ont permis de maintenir le cours de l’ariary depuis trois ou quatre ans pourraient bien être mis en sommeil pour cause de chute des prix mondiaux. De nombreux secteurs clés sont en crise grave (crevettes, café, zones franches exportatrices, etc.). La saison touristique est plus que compromise.

"Si le président se maintient, ce sera au prix d’une crise politique chronique paralysante" Ravalomanana n’a plus guère de base sociale dans le pays. S’il se maintient au pouvoir malgré sa perte de crédit et de légitimité, ce sera au prix d’une crise politique chronique paralysante. Cela dit, je ne vois pas Rajoelina redresser la situation, il n’a pas les moyens matériels et humains pour cela. Madagascar a été saignée à blanc au niveau de ses élites par l’émigration. Quant au peuple, la crise l’a fait renouer avec des comportements anarchiques qu’il ne sera pas facile de corriger. Et aucun grand parti politique n’est là pour l’encadrer. À chaque fois, le parti dominant s’effondre avec le président.

Durant son histoire contemporaine, Madagascar a été régulièrement secouée par des crises violentes. Ces événements sont-ils comparables aux précédentes révoltes ?


Chaque crise malgache a ses spécificités conjoncturelles. La vérité est que toutes font partie d’une seule et même crise de rejet périodique du politique qui a commencé il y a près de quarante ans. Cette situation n’est pas nouvelle. L’Etat royal, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, puis la colonisation, l’avait déjà connue (voir mon article dans la revue Tsingy n° 6). On pourrait dire qu’à Madagascar, l’état de crise chronique est l’état normal. C’est ce qui a généré l’absence complète de confiance des Malgaches dans l’avenir de leur pays. Rappelons aussi qu’en malgache « politika » veut dire aussi « tromperie ». Il y a cependant un point positif dans la crise actuelle : elle oppose deux Merina, et rejette dans l’ombre le redoutable problème des antagonismes ethniques côtiers-merina si angoissant en 2002. La question sociale occupe désormais le premier plan.

Madagascar possède de nombreuses richesses naturelles. Peut-être y exploitera-t-on bientôt du pétrole. Pourquoi le pays ne parvient-il pas à décoller ?


La vision de Madagascar comme un pays pourvu de vastes richesses est largement un mythe, très ancien d’ailleurs. Dans les années 1880, François de Mahy « Le grand créole » s’était appuyé sur lui pour persuader nos députés de la nécessité de conquérir l’île, en parlant de « Normandie tropicale » et autres fadaises… Et ça continue aujourd’hui avec le mythe du pétrole que l’on ressort périodiquement… depuis les années 1920. Lors de la crise économique sévère de 1980 à 1982, le pétrole, assura alors Ratsiraka, allait sauver le pays à partir de 1985. En réalité, le potentiel du pays, qui n’est pas négligeable, ne pourrait être exploité qu’au prix d’investissements très importants. C’est-à-dire ce qu’on n’a jamais su faire jusqu’ici.

C’est le cas, par exemple, des gisements de schistes bitumineux de l’Ouest, ou des grands travaux hydrauliques agricoles qui permettrait une mise en valeur complète du lac Alaotra ou des grandes plaines alluviales de l’Ouest. Madagascar, pays faiblement peuplé jusqu’au XXe siècle, a pu vivre ainsi, à la notable exception de la riziculture Merina à partir du XVIIe siècle, grâce à la riziculture, d’une économie de prédation vis-à-vis de la nature (l’historien Hubert Deschamps parlait d’ailleurs de « robinsonnade »), devenue ensuite prédatrice vis-à-vis des hommes. Pourtant, beaucoup d’entrepreneurs considèrent qu’on peut y trouver une excellente main-d’œuvre. Mais tout développement est bloqué par le politique qui représente l’oligarchie dominante du moment qui confisque toute plus-value jusqu’à l’explosion périodique, et ensuite on recommence. Avec la poussée démographique, ces pratiques traditionnelles ne sont plus tenables.

C’est pourquoi on peut espérer qu’un jour se lèvera le nouvel Andrianampoinimerina (le grand souverain qui a régné de 1787 à 1810 ; aujourd’hui encore la figure du souverain réalisateur, juste et bon). Un nouvel homme fort qui engagera son pays dans la voie d’une ère Meiji : le modèle du Japon moderne est un autre mythe ancien, énoncé dès 1889 par un intellectuel malgache !

Entretien : Jérôme Talpin
clicanoo.com | Publié le 1er février 2009


Bio express

Après avoir passé son enfance à Madagascar, Jean Fremigacci a été enseignant au lycée Galliéni d’Antananarivo, puis maître de conférence à l’université de la capitale malgache (de 1969 à 1988) et à l’université de Paris Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur d’une quarantaine d’articles sur l’histoire de la Grande Ile. En 2008, il a publié en collaboration avec l’historienne Lucie Rabearimanana « L’insurrection de 1947 et la décolonisation à Madagascar », tome 1. Cet ouvrage a été édité à Antananarivo par la maison Tsipika.