jeudi 5 mars 2009

Nouvelle stratégie TGViste

Antananarivo, théâtre ridicule de débordements de tous genres. C’est ce que veulent les fauteurs de trouble actuels. Il faut reconnaître en fait qu’ils ont changé de stratégie pour arriver à leurs fins : au lieu de s’attrouper sur la place du 13 mai pour écouter le nouveau « messie » capable d’instaurer la démocratie 3 jours après la chute de Ravalomanana, ils éparpillent leurs soldats fidèles dans les quartiers. Pour quoi faire ? Pour guetter la moindre absence des forces de l’ordre et piller les magasins, saccager bêtement les voitures et ériger des barrages. Tout cela pour signifier que la vie publique et politique est en panne, la sécurité n’est pas sûre… Au fait, la population urbaine s’inquiète et ne peut pas vaquer calmement à ses préoccupations quotidiennes.

Au clair, tout cela c’est pour inciter le pouvoir à la violence. C’est manifestement une piège tendue au gouvernement et surtout à Ravalomanana car c’est lui la principale cible. Les leaders de l’opposition sont en train de tester la force et la capacité du pouvoir en place dans la gestion de ce conflit. Et ils comptent bien en sortir victorieux car plus cette situation de trouble perdure, la chance est grande sur l’annulation de la tenue de ces réunions internationales à Madagascar : sommet africain et sommet de la francophonie. Seulement, ils doivent se détromper car la lutte pour la libération et la démocratie n’avancent pas pour autant. A remarquer qu’outre la démocratie, on lutte aussi actuellement pour la libération. No comment. Pour dire que l’opposition ne fait que ravager notre pays. Trouble, désordre, pillage, massacrer, tels sont les mots clés pour avoir une idée générale de ce camp.

Mais l’autre face de cette manifestation donne aussi à réfléchir. C’est de l’éternel retour sur la place du 13 mai. On arrive pour écouter le « messie », on claque avec les moyens de tout bord, on applaudit à son arrivée, on l’écoute et on rentre étant fortifié de ses exhortations et de la motivation « pécuniaire » qu’on distribue en toute discrétion. Tout devient une rengaine car on rechasse les mêmes promesses si bien que beaucoup des adhérents quittent le rang. Un « ras-le-bol » certain envahit le camp. Un père de famille, employé de la zone franche, ne va tout de même pas passer son temps à applaudir et esquisser une danse de hanche au rythme endiablé de « samba TGViste » alors qu’il a des enfants à nourrir. Par ailleurs, son lieu de travail n’a rien avoir avec cette manifestation. Sauf ceux qui n’ont rien à faire, qui n’ont rien à perdre et tout à gagner, y affichent leur fidélité et leur ponctualité. Les gens sérieux s’adonnent à des choses sérieuses.

A partir de ce jour, 05 mars 2009, on doit choisir : ou bien on parle sérieusement dans le cadre d’un dialogue, ou bien on laisse parler les fusils. A bon entendeur, salut !

Adymadio

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